Réfracteur Nico

Morne spectacle consensuel jusqu'au limite du possible que #EleanorTheGreat. Un film sans regard, sans identité, sans âme, qui pense que la condescendance de son personnage principal est propice à l'attachement. Un cinéma aux accents de soupir de lassitude.

Bien que certains segments de cette anthologie sur le débarquement allié en Italie soit parfois de moindre impact émotionnel, #Paisa parvient à livrer une vision contrasté, parfois passionnée, parfois conflictuelle, des rapports entre libérateurs et libérés. Une expérience pleine de nuances.

S'ouvre l'âge de toutes les insultes à la dignité humaine dans #SoleilVert. Un bref aperçu corrosif d'un monde où l'oppression a conduit l'humanité au supplice, où l'être est comprimé jusque dans la mort pour livrer ses dernières forces à une grande machine corporationiste invisible et sanglante.

Au-delà d'un amour parfois communicatif pour la musique gitane, #Ange n'offre absolument rien de satisfaisant, alternant dialogues de la gêne profonde servi par des acteurs en roue libre, et moment de pseudo poésie visuelle complétement grotesque. On se demande un peu où on est tomber.

Bien que présente en filigrane (et plutôt critique), la politique reste au second plan dans l'efficace polar #OnceUponATimeInGaza, pour laisser tout le loisir à cette histoire d'amitié sans grands héros de déployer sa justesse et son ton assez original, parfois entre rire et peur.

Il serait trop facile de s'arrêter à la médiocrité absolue de forme de #WarOfTheWorlds et de choisir d'ignorer le sous-texte dangereux du film, conspirationniste en diable, vendu à la cause des grands groupes contre le méchant État. Un film dément, produit par Amazon et où Amazon sauve le monde

Avec #CloudAtlas, les Wacho prolongent leur réflexion sur l'existentialisme en faisant des répercussions du passé vers le futur, un axe central de leur essai. Un film ludique et posé à la fois, qui fait de l'être élu un maillon d'une chaine infinie de la providence.

Errances de hommes et des cœurs dans #Scarecrow, sous les traits de deux fabuleux Gene Hackman et (surtout) Al Pacino. Un portrait empathique mais parfois féroce de vagabonds qui ne savent pas comment aimé autrement que de manière marginale, à la poursuite d'un rêve illusoire. Du rire aux larmes

L'image est un dessin humoristique politique divisé en deux panneaux côte à côte, comparant deux théories économiques satiriques : "Trickledown Economics" (L'économie du ruissellement) et "Piñata Economics" (L'économie de la piñata). Panneau 1 : TRICKLEDOWN ECONOMICS (L'économie du ruissellement) Visuel : On voit une pyramide de coupes de champagne. Une bouteille étiquetée "WEALTH" (Richesse) verse un liquide rouge dans la coupe supérieure. Le liquide déborde et s'écoule dans les coupes situées en dessous. Cependant, un tube est connecté à l'une des coupes les plus basses, aspirant le liquide et le redirigeant vers une grande bouteille étiquetée "PANAMA & CAYMANS" (Panama et Caïmans), faisant référence aux paradis fiscaux. Texte : "Ask nothing of the wealthy or their corporations and they will eventually create a society in which all prosper." (Ne demandez rien aux riches ou à leurs entreprises et ils finiront par créer une société dans laquelle tous prospèrent.) Panneau 2 : PIÑATA ECONOMICS (L'économie de la piñata) Visuel : Trois enfants souriants se tiennent devant une grande piñata colorée en forme d'âne. L'un des enfants, à droite, brandit un bâton, s'apprêtant à frapper la piñata. Texte : "Instead of fruitlessly waiting for wealth to trickle down, beat the rich with blunt intruments [sic] until the gold flows." (Au lieu d'attendre en vain que la richesse ruisselle, battez les riches avec des instruments contondants jusqu'à ce que l'or coule.) Le dessin critique la théorie du ruissellement en suggérant que la richesse ne profite pas à tous mais est détournée. Il propose ensuite, sur un ton humoristique et exagéré, une alternative où la richesse est extraite de force des "riches" (symbolisés par la piñata).

Il est temps de passer à la théorie de la piñata !

Pour son premier court métrage, Monteiro se lance dans une quête de l'onirisme subtil du portrait documentaire. Constamment au service de la poétesse #SophiaDeMelloBreynerAndersen, il alterne trivial et évocateur pour caresser langoureusement par l'image la substance profonde de l'art de la plume

Evidemment il y a des contre-exemples (Shinning, Christine...) mais ils sont passés par des modifications importantes du matériel de base et surtout, ils n'ont pas été confiés à des Yes Man

Délaissant trop souvent l'aspect social et politique (pourtant présent) au bénéfice d'une camaraderie qui semble complétement hors de propos, #MarcheOuCrève est une démonstration assez typique des problèmes liés aux adaptations bêtes de Stephen King : un concept accrocheur qui sombre dans le nianian

Bien qu'il traite continuellement de la précarité et des diktats d'un travail de forçat comme destructeurs du tissu social et affectif, #IlFerroviere revient sans cesse à l'intime, délaisse l'emphase politique pour revenir constamment à l'humain avec une puissance émotionnelle bouleversante. Génial!

#ColdMeat se repose paresseusement pendant plus d'une heure effroyablement trainante sur un concept déjà vu, sur vraiment très peu d'idées visuelles, mais surtout sur une écriture de tous les personnages qui ferait passer les fonds de catalogue d'Amazon pour des Palmes D'Or. Vraiment un ratage.

Impossible de dire de #AHouseOfDynamite qu'il n'est pas un film haletant, au delà de son aspect porno-administratif. Néanmoins, sans être rance, Bigelow semble livrer un film daté, encore viable il y a quelques années mais qui n'a pas su prendre le pouls actuel de la démence du nouveau POTUS.

Comme par une chaude journée d'été, le temps se suspend et ce distend dans une perpétuelle quête intime de l'identité affective, tout au long du subtil et malheureusement un peu trainant #Enzo. Jamais de frénésie, toujours une dramaturgie sur la longueur, subtile mais intense.

Un peu dommage que #TheIsland saborde un peu trop son côté horrifique sur l'autel de la bouffonnerie, sans jamais trouver un bon équilibre, tant le film est habité par une folie furieuse derrière la caméra. Sans doute un de ces longs métrages mieux réalisé qu'écrit.

Sans cesse habité par le brasier de l'indignation et de la révolte, #SoniaOuLAvantGarde se déguste à la fois comme un thriller politique et comme un essai pamphlétaire enragé contre un monde moderne qui bafoue les idéaux humaniste. Derrière la plus acerbe, l'espoir d'un autre monde.

De la splendeur du sacrifice face à un ordre autoritariste décadent jusque dans la fragilité conférée à chaque vie humaine, #RomeVilleOuverte fait du combat contre la tyrannie une ode aussi triste que nécessaire, une course permanente contre une mort parfois inattendue. Chef-d'œuvre

Dans sa recherche d'une esthétique satanique qui marie l'Eros et le Thanatos, le vraiment pas très intéressant #PoupéeDeSang semble plus soucieux d'atteindre bêtement son cota de sensualité que d'horreur. Quand se greffe là dessus une écriture paresseuse qui confine au non-sens, l'échec est cuisant

Même en exposant le trillions d'entorses historiques, il plane sur #LesBrigadesDuTigre un parfum de roman national qui annihile toutes velléités de film d'action à la française. Au delà du miscast Clovis Cornillac, subsiste le parfum d'une vieille France fantasmée qui se révolte (faussement).

Entre discussions sur les variétés de glace et évocations des cacas du petit dernier, #LAventura est un comme un prolongement de #VoyageEnItalie : une nouvelle expérience désastreuse de l'appétit de Letourneur pour filmer du rien en pensant atteindre une vérité profonde absente. Absolument médiocre.

Derrière un impérial Rod Steiger, #LesDerniersJoursDeMussolini s'attache surtout au respect scrupuleux de la véracité historique. De quoi faire un film haletant mais posé, qui se permet par moments d'interroger frontalement la démence populiste du tyran italien et la réponse appropriée à ses crimes.

Merci au frère @greypigeon31.bsky.social. Je vais me régaler

Sentiment mêlé de film assez peu inspiré et qui s'essouffle très vite devant le #CaughtStealing d'un Aronofsky ici très versé dans le divertissement. Le jeu du labyrinthe scénaristique et l'identité parfois très affirmée fonctionnent, mais le tout reste assez peu ambitieux. Assez anecdotique.

Après la visite du ministre de la Justice, après le pot de départ avant la prison, la manif pour le jour de l’incarcération.

Le populisme jusqu’au bout dans ce grand épisode de South Park qu’est devenue l’actualité.

À l'instar du livre, #1984 n'est pas provocateur, il est visionnaire. Une vision froide et bétonnée d'un monde si proche où le premier des crimes est celui de la libre pensée, le second celui de l'affect et de l'indignation. Un peuple qu'on endort dans un état de conflit permanent.

imaginez le scandale s'il devait en reverser 2%.

il aurait eu un mercredi à 15,7 milliards.

Vraiment trop traînant mais surtout sans un souffle d'originalité pour ce qui est censé être la fin de la saga (lol), #ConjuringLHeureDuJugement n'est qu'un ultime essorage d'une licence qui a déjà bien trop vécu et se paye même le luxe d'être assez laid graphiquement. Une planche à billet.

Bonne séance à vous, ca va être super je suis sur 👍