1. Par courrier en date du 16 octobre 2025, l'association pour dĂ©fendre la mĂ©moire du marĂ©chal PĂ©tain (ADMP) a Ă©tĂ© autorisĂ©e par l'archevĂȘque-Ă©vĂȘque de Metz, administrateur apostolique de Verdun, Ă cĂ©lĂ©brer une messe pour le repos de l'Ăąme du marĂ©chal PĂ©tain et des victimes de toutes les guerres le samedi 15 novembre 2025 Ă l'Ă©glise Saint-Jean-Baptiste de Verdun. Par un courriel du 9 novembre 2025, le maire de la commune a indiquĂ© au prĂ©sident de l'association qu'il s'opposait « formellement, au nom des principes et des valeurs de la RĂ©publique, qu'une messe soit cĂ©lĂ©brĂ©e en hommage Ă PĂ©tain dans une Ă©glise qui appartient Ă la ville de Verdun ». Par un arrĂȘtĂ© en date du 10 novembre 2025, le maire a interdit cette messe « en raison de risques graves de troubles Ă l'ordre public ne pouvant ĂȘtre prĂ©venus par des mesures moins restrictives ». Par la prĂ©sente requĂȘte, l'ADMP demande au juge des rĂ©fĂ©rĂ©s, saisi sur le fondement des dispositions de l'article L. 521-1 du code de justice administrative, de suspendre l'exĂ©cution de la dĂ©cision du 9 novembre 2025 et de l'arrĂȘtĂ© du
10 novembre 2025.
A noter : Le juge des référés ne s'est placé que sur le terrain du risque pour l'ordre public matériel & extérieur.
Et non celui du risque pour l'ordre public immatériel (moralité & dignité).
Le maire ayant certes évoqué « les valeurs de la République », mais sans véritables précisions.
14.11.2025 20:09 â đ 13 đ 2 đŹ 1 đ 0
En ces temps hostiles, toujours ça de pris :
La Cour suprĂȘme des Ătats-Unis refuse dâexaminer une affaire qui lui aurait donnĂ© lâoccasion de revenir sur le droit constitutionnel au mariage pour tous.
AprĂšs le reversement du droit Ă lâIVG, lâarrĂȘt Obergefell (2015) est la cible des rĂ©actionnaires.
10.11.2025 15:00 â đ 84 đ 27 đŹ 2 đ 0
Inéligibilité de Marine Le Pen : Sans aucune surprise, le Conseil d'Etat confirme la démission d'office comme conseillÚre départementale.
En particulier, sa QPC est rejetée.
Malgré l'invocation (fort audacieuse) d'un « principe fondamental reconnu par les lois de la République »
=> bit.ly/4owR9Vt
10.11.2025 17:12 â đ 150 đ 64 đŹ 4 đ 3
3. Il rĂ©sulte de ces dispositions qu'un requĂ©rant exerçant la profession d'avocat ne peut, en principe, assurer sa propre reprĂ©sentation dans une instance Ă laquelle il est personnellement partie. D'une part, en effet, la dĂ©signation d'un mandataire implique de confier un mandat Ă un tiers et, d'autre part, l'impossibilitĂ© d'assurer sa propre reprĂ©sentation dĂ©coule de la nĂ©cessaire indĂ©pendance de l'avocat, laquelle permet d'assurer que les intĂ©rĂȘts personnels de celui qui dĂ©fend et conseille son client ne soient pas en cause dans l'affaire oĂč il intervient comme avocat, concourant ainsi Ă une bonne administration de la justice sans mĂ©connaĂźtre les stipulations de l'article 6 de la convention europĂ©enne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertĂ©s fondamentales.
4. Il rĂ©sulte de ce qui prĂ©cĂšde qu'en jugeant que les dispositions citĂ©es au point 2 faisaient obstacle Ă ce que, dans le litige dont elle Ă©tait saisie, M. Krikorian puisse, en sa qualitĂ© d'avocat, assurer sa propre reprĂ©sentation dans une instance qui n'Ă©tait pas dispensĂ©e de l'obligation de ce ministĂšre, la cour administrative d'appel de Marseille n'a pas commis d'erreur de droit. M. Krikorian n'est, par suite, pas fondĂ© Ă demander l'annulation de l'arrĂȘt qu'il attaque.
Avocat : Le Conseil d'Etat juge qu'un avocat ne peut ĂȘtre... son propre avocat.
Il ne saurait donc assurer sa propre représentation dans une instance à laquelle il est personnellement partie.
Et ce, au nom de l'indépendance de l'avocat & de la bonne administration de la justice.
=> bit.ly/4qRQYG3
11.11.2025 09:52 â đ 20 đ 6 đŹ 2 đ 0
170. While acknowledging, as it did above, that the member Statesâ margin of appreciation in regulating smoking in prisons is considerable, the Court takes the view that it is not all-embracing or unlimited. It notes that, while there is an overall international trend towards limiting smoking in society at large, as well as a trend towards restricting smoking in member Statesâ prisons, smoking tobacco remains legal for persons at liberty, and, on the basis of the limited examples in the prison context, it cannot be concluded that there is a consensus among the member States on the need to ban smoking in prison settings.
171. The Court welcomes the efforts to protect health and security in prisons by limiting the exposure of non-smokers to second-hand smoke and other risks associated with smoking. It also acknowledges that, in terms of regulating smoking in prisons through the adoption of general measures, the authorities cannot be expected to assess the proportionality of smoking restrictions in each individual case.
172. However, it finds that the national authorities, by imposing a complete ban on smoking in prisons without assessing its importance and impact from the perspective of personal autonomy of prisoners who smoke, failed to provide relevant and sufficient reasons for that far-reaching and absolute prohibition and thus exceeded the margin of appreciation afforded by the Convention.
173. The Court concludes that there has been a violation of Article 8 of the Convention.
Droits des détenus : Interdire *totalement* aux détenus de fumer en prison viole la CEDH.
Certes, l'Etat doit agir contre le tabagisme (notamment passif des autres détenus).
Mais une telle interdiction porte une atteinte excessive à l'autonomie personnelle des détenus fumeurs.
=> bit.ly/4oUVfXx
04.11.2025 09:14 â đ 26 đ 7 đŹ 0 đ 0
6. (...) Et s'il produit le texte de ce spectacle « Istanbul », il ressort de ce document qu'il s'agit d'une version « fictive » et « neutre » et il apparait Ă©tabli, au vu des piĂšces versĂ©es au dossier, dont les Ă©lĂ©ments ne sont pas contestĂ©s par le requĂ©rant, qui n'Ă©tait pas prĂ©sent Ă l'audience ni reprĂ©sentĂ©, que ce dernier, sous couvert de donner ce spectacle apparemment neutre, a jouĂ© rĂ©guliĂšrement un spectacle diffĂ©rent, sous diffĂ©rentes dĂ©nominations, mais reprenant systĂ©matiquement la trame et les personnages du spectacle initialement programmĂ© sous l'intitulĂ© « Vendredi 13 » et dont le contenu peut ĂȘtre regardĂ© comme comportant, mĂȘme s'il n'appartient pas Ă l'autoritĂ© administrative et Ă son juge de les qualifier pĂ©nalement, des propos susceptibles de comporter des graves troubles Ă l'ordre public Ă la lecture de la « note blanche » versĂ©e au dossier et ainsi que l'a d'ailleurs considĂ©rĂ© le Conseil d'Etat dans son ordonnance n° 505662 du 4 juillet 2025. Ainsi, la manĆuvre rĂ©currente du requĂ©rant visant Ă changer les appellations de ses spectacles au grĂ© des arrĂȘtĂ©s d'interdiction mais non leur contenu apparait en l'espĂšce suffisamment Ă©tabli pour craindre, en l'absence au dossier d'Ă©lĂ©ments suffisamment crĂ©dibles sur le contenu effectif du spectacle annoncĂ©, que cela soit encore le cas lors de la reprĂ©sentation en litige. Dans ces conditions et en l'Ă©tat de l'instruction, et alors mĂȘme qu'il n'est pas utilement contestĂ© qu'Ă ce jour aucune poursuite pĂ©nale n'a Ă©tĂ© entreprise contre l'intĂ©ressĂ© pour ses spectacles jouĂ©s depuis le dĂ©but de l'annĂ©e, le risque de rĂ©itĂ©ration de propos constitutifs d'infractions pĂ©nales au cours de la reprĂ©sentation Ă venir du 25 octobre 2025 doit ĂȘtre regardĂ© comme suffisamment Ă©tabli en l'espĂšce.
Liberté d'expression & discours de haine : En référé, l'interdiction d'un spectacle de Dieudonné est validée.
Sachant qu'il change les appellations de ses spectacles au gré des interdictions.
Sans modifier leur contenu (d'oĂč un risque de propos constitutifs d'infractions pĂ©nales)
> bit.ly/43sYBZB
31.10.2025 10:53 â đ 40 đ 13 đŹ 2 đ 1
Statut du parquet français : Avec clartĂ©, la CEDH juge qu'elle n'a pas à « sâimmiscer dans ce dĂ©bat national ».
Sauf une exigence.
Que le parquet n'intervienne pas :
- Comme « tribunal » (Art. 6 - pour juger une affaire)
- Comme « magistrat » (Art. 5§3 - pour contrÎler une privation de liberté)
23.10.2025 10:45 â đ 28 đ 9 đŹ 1 đ 0
Absence dâenquĂȘte effective sur des allĂ©gations dâagressions sexuelles par
soumission chimique
Dans son arrĂȘt de chambre1, rendu ce jour dans lâaffaire A.J. et L.E. c. Espagne (requĂȘtes nos 40312/23
et 40388/23), la Cour europĂ©enne des droits de lâhomme dit, Ă lâunanimitĂ©, quâil y a eu :
Violation de lâarticle 3 (interdiction des traitements inhumains ou dĂ©gradants) de la Convention
europĂ©enne des droits de lâhomme, et
Violation de lâarticle 8 (droit au respect de la vie privĂ©e et familiale).
Lâaffaire concerne lâenquĂȘte menĂ©e sur des plaintes des requĂ©rantes qui soutenaient avoir Ă©tĂ©
droguées et agressées sexuellement (par soumission chimique) en décembre 2016, ainsi que la perte
et lâaltĂ©ration dâĂ©lĂ©ments de preuve cruciaux qui se trouvaient sous la garde de la police.
La Cour juge que les autoritĂ©s espagnoles nâont pas menĂ© une enquĂȘte effective, en particulier au
regard de la perte et de lâaltĂ©ration systĂ©matiques dâĂ©lĂ©ments de preuve potentiellement cruciaux, de
lâinsuffisance des garanties dâindĂ©pendance de lâenquĂȘte et dâune rĂ©ponse manifestement inadĂ©quate
Ă ces dĂ©faillances de lâenquĂȘte, qui Ă©taient plus que des « erreurs isolĂ©es » ou des omissions dâenquĂȘte
mineures. Les mesures prises par les autoritĂ©s nâont pas permis de compenser la perte des Ă©lĂ©ments
de preuve qui Ă©taient au coeur des allĂ©gations de soumission chimique. De plus, des enquĂȘtes sur
dâĂ©ventuelles fautes de la part de la police nâont Ă©tĂ© ouvertes quâaprĂšs un laps de temps considĂ©rable
et ont Ă©tĂ© confiĂ©es aux organes judiciaires et policiers qui avaient supervisĂ© lâenquĂȘte initiale.
(...)
Une procĂ©dure pĂ©nale formelle fut ouverte le 3 janvier 2017. Au cours de lâenquĂȘte, il apparut que
lâune des deux personnes en cause Ă©tait le beau-frĂšre dâun policier affectĂ© Ă lâunitĂ© de lâUFAM chargĂ©e
dâenquĂȘter sur lâaffaire. En outre, plusieurs Ă©lĂ©ments de preuve potentiellement cruciaux disparurentou furent altĂ©rĂ©s alors quâils se trouvaient sous la garde de la police.
Viol par « soumission chimique » : Les graves carences d'une enquĂȘte policiĂšre portent atteinte Ă la CEDH.
En particulier car des éléments de preuve cruciaux ont "disparu" dans les mains de la police.
Sachant que l'un des mis en cause Ă©tait... le beau-frĂšre dâun des policiers.
=> bit.ly/4oEz2Nj
23.10.2025 11:08 â đ 64 đ 32 đŹ 3 đ 1
La Cour dĂ©clare la requĂȘte prĂ©sentĂ©e par M. Fillon, son Ă©pouse Mme Fillon et
M. Joulaud, irrecevable
Dans sa dĂ©cision rendue dans lâaffaire Fillon et autres c. France (requĂȘte no 24326/24), la Cour
europĂ©enne des droits de lâhomme dĂ©clare, Ă lâunanimitĂ©, la requĂȘte irrecevable, dâune part, pour
dĂ©faut manifeste de fondement et, dâautre part, pour non-Ă©puisement des voies de recours internes.
La requĂȘte concerne principalement, sous lâangle de lâarticle 6 §§ 1 et 3 de la Convention, lâĂ©quitĂ© du
procÚs de M. Fillon, ancien Premier ministre, de son épouse Mme Fillon et de M. Joulaud, qui était
supplĂ©ant de M. Fillon Ă lâAssemblĂ©e nationale, tous les trois condamnĂ©s pour dĂ©tournement de fonds
publics ou complicité et recel de ce délit.
La Cour a dâabord relevĂ© que la dĂ©nonciation par les requĂ©rants du manque dâindĂ©pendance et
dâimpartialitĂ© de la phase dâenquĂȘte de leur procĂšs nâĂ©tait manifestement pas fondĂ©e et quâil ne lui
appartenait pas de sâimmiscer dans le dĂ©bat national relatif Ă la rĂ©forme du ministĂšre public en France.
Elle a en ensuite considéré que la procédure pénale litigieuse, prise dans son ensemble, a
manifestement revĂȘtu un caractĂšre Ă©quitable au sens de lâarticle 6 de la Convention.
Quant au grief de M. Fillon qui se plaint Ă©galement de lâabsence de prĂ©visibilitĂ© de sa condamnation,
sous lâangle de lâarticle 7 de la Convention, elle a relevĂ© quâil avait omis dâĂ©puiser les voies de recours
internes en ne soulevant pas, mĂȘme en substance, ce grief devant la Cour de cassation.
Cette décision est définitive.
Affaire Fillon : La CEDH rejette les requĂȘtes de François Fillon, son Ă©pouse & son ex-supplĂ©ant.
Au sujet de lâaffaire dite « des emplois fictifs ».
Notamment car leur procÚs n'a pas été inéquitable & les actes du parquet national financier (PNF) n'ont pas violé la Convention.
=> bit.ly/4qtTGS0
23.10.2025 10:32 â đ 92 đ 48 đŹ 4 đ 9
Par une requĂȘte, enregistrĂ©e le 3 octobre 2025 au secrĂ©tariat du contentieux du Conseil d'Etat, Mme B... demande au juge des rĂ©fĂ©rĂ©s du Conseil d'Etat, statuant sur le fondement de l'article L. 521-2 du code de justice administrative, d'une part, de suspendre l'exĂ©cution de l'arrĂȘtĂ© du 5 septembre 2025 par lequel le ministre d'Etat, garde des sceaux, ministre de la justice a approuvĂ© le rĂšglement intĂ©rieur de l'Ecole nationale de la magistrature (ENM) en ce qu'il met en oeuvre une interdiction gĂ©nĂ©rale du port de signes religieux dans les locaux de cette Ă©cole et s'applique aux personnes n'ayant pas le statut de fonctionnaire ou d'agent public et, d'autre part, de mettre Ă la charge de l'Etat la somme de 1 euro au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
(...)
2. Mme A... demande au juge des rĂ©fĂ©rĂ©s du Conseil d'Etat, statuant sur le fondement de l'article L. 521-2 du code de justice administrative, de suspendre l'exĂ©cution de l'arrĂȘtĂ© du 5 septembre 2025 par lequel le ministre d'Etat, garde des sceaux, ministre de la justice a approuvĂ© le rĂšglement intĂ©rieur de l'ENM en ce qu'il met en oeuvre une interdiction gĂ©nĂ©rale du port de signes religieux dans les locaux de cette Ă©cole et s'applique aux personnes n'ayant pas le statut de fonctionnaire ou d'agent public. Toutefois, la requĂ©rante ne fait Ă©tat, dans sa demande, d'aucun Ă©lĂ©ment de nature Ă caractĂ©riser l'existence d'une situation d'urgence justifiant seule qu'il soit ordonnĂ© Ă trĂšs bref dĂ©lai, sur le fondement de l'article L. 521-2 du code de justice administrative, une mesure de sauvegarde d'une libertĂ© fondamentale.
3. Il rĂ©sulte de ce qui prĂ©cĂšde qu'il est manifeste que la requĂȘte de Mme A... ne peut ĂȘtre accueillie. Par suite, sa requĂȘte doit ĂȘtre rejetĂ©e, y compris ses conclusions au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative, selon la procĂ©dure prĂ©vue Ă l'article L. 522-3 du mĂȘme code.
Signes religieux & magistrature : En référé, le Conseil d'Etat rejette le recours visant à suspendre « l'interdiction générale du port de signes religieux » au sein de l'ENM.
Faute d'urgence « à trÚs bref délai » (référé-liberté).
La question juridique reste donc intacte.
=> bit.ly/4qpiGJY
23.10.2025 07:42 â đ 17 đ 7 đŹ 2 đ 0
Devant lâimmeuble de Nicolas Sarkozy : « Ă mort les journalistes, Ă mort les juges »
Plusieurs centaines de personnes sont venues tĂ©moigner leur soutien Ă Nicolas Sarkozy avant son incarcĂ©ration. Lâoccasion de menacer les magistrats et les journalistes, et de diffuser le rĂ©cit indĂ©cent dâun ancien prĂ©sident condamnĂ© qui se compare au capitaine Dreyfus.
Youmni Kezzouf
21 octobre 2025 Ă 11h58
Imaginons, un seul instant, que toute autre manifestation (syndicale, militante, associative, etc.) ait donné lieu à de tels appels directs à tuer des responsables publics.
Il est certain que la sphÚre politico-médiatique serait en ébullition pour crucifier *tous* les manifestants.
Et lĂ ? Rien.
21.10.2025 10:43 â đ 818 đ 419 đŹ 21 đ 30
Gérald DARMANIN
@GDarmanin
Sâassurer de la sĂ©curitĂ© dâun ancien PrĂ©sident de la RĂ©publique en prison, fait sans prĂ©cĂ©dent, nâatteint en rien Ă lâindĂ©pendance des magistrats mais relĂšve du devoir de vigilance du chef dâadministration que je suis, responsable devant le Parlement selon lâarticle 20 de la Constitution.
8:41 AM · 21 oct. 2025
Pour s'assurer de « la sécurité » d'une personne détenue, le ministre de la Justice se sent contraint de se déplacer *en personne* au sein de la prison ?
Voilà qui atteste d'une grande confiance envers l'administration pénitentiaire & ses membres.
(OU ALORS, on nous prend pour des imbĂ©ciles... đ€)
21.10.2025 11:09 â đ 311 đ 98 đŹ 26 đ 5
En second lieu, il ressort des piĂšces du dossier que le projet pĂ©dagogique et le projet Ă©ducatif du centre de loisirs « Patronage Saint Roch », dont l'association Astrale assure la gestion, ont dĂšs l'origine prĂ©vu de proposer aux jeunes des activitĂ©s religieuses orientĂ©es sur la pratique de la religion catholique, sous la forme de temps de priĂšre au sein mĂȘme de l'Ă©glise adjacente, d'ateliers de catĂ©chisme organisĂ©s en lien avec la paroisse, de cĂ©lĂ©brations ou d'interventions orales de l'aumĂŽnier. (.) elles constituent nĂ©anmoins l'identitĂ© mĂȘme du centre de loisirs « Patronage Saint Roch » et figurent au cĆur de ses documents d'information et de sa communication externe, en particulier sur ses rĂ©seaux sociaux. Il ressort Ă©galement des piĂšces du dossier que l'association Astrale a Ă©tĂ© créée en dĂ©cembre 2018 sous l'impulsion dĂ©terminante de personnes exerçant des fonctions clĂ©ricales au sein du diocĂšse d'Amiens. Ses statuts prĂ©voient que sont membres de droit de l'association : le curĂ© de la paroisse Saint Jean-Baptiste d'Amiens, le vicaire gĂ©nĂ©ral du DiocĂšse d'Amiens et le prĂ©sident de la Fondation Saint Firmin. Ils confĂšrent Ă ces derniers une influence dĂ©terminante dans la gestion de l'association et la conduite de ses actions puisque leur prĂ©sence est obligatoire pour qu'une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale extraordinaire puisse se tenir, qu'ils sont de droit membres du conseil d'administration et qu'ils ont un droit de veto sur toutes les dĂ©cisions susceptibles de mettre en jeu le « caractĂšre propre » de l'association. Les locaux de l'association, dont ceux du centre de loisirs « Patronage Saint Roch », sont mis Ă sa disposition par la fondation Saint-Firmin et sont contigus Ă l'Ă©glise Saint Roch.(.)
LaĂŻcitĂ© : Le refus de la CAF dâoctroyer un financement public au centre d'accueil dâenfants « Patronage Saint Roch » est jugĂ© justifiĂ©.
Car cette structure est liée au diocÚse d'Amiens & porte un projet orienté vers la religion catholique.
A rebours donc du principe de laïcité.
=> bit.ly/4hsVG90
22.10.2025 08:12 â đ 67 đ 14 đŹ 0 đ 1
7. Il rĂ©sulte de lâinstruction que la Section française de lâObservatoire international des prisons a saisi, le 15 fĂ©vrier 2019, le tribunal administratif de Melun, sur le fondement de lâarticle L. 911-4 du code de justice administrative, aux fins dâobtenir lâexĂ©cution de lâensemble des injonctions prononcĂ©es par les ordonnances du 6 octobre 2016 et du 28 avril 2017 du juge des rĂ©fĂ©rĂ©s de ce mĂȘme tribunal mentionnĂ©es aux points 1 et 2. Le 10 avril 2019, la prĂ©sidente du tribunal administratif de Paris a transmis cette demande au Conseil dâEtat. La section du rapport et des Ă©tudes du Conseil dâEtat a exĂ©cutĂ© les diligences qui lui incombent en application de lâarticle R. 931-4 du code de justice administrative et la prĂ©sidente de cette section a transmis la demande dâexĂ©cution au prĂ©sident de la section du contentieux le 23 octobre 2019. Par une ordonnance du 4 novembre 2019, le prĂ©sident de la section du contentieux a dĂ©cidĂ© lâouverture dâune procĂ©dure juridictionnelle. (...°n, initiĂ©e par la saisine de ce tribunal le 15 fĂ©vrier 2019, sâest achevĂ©e le 19 mai 2022 et a ainsi durĂ© plus de trois ans et trois mois. MalgrĂ© la complexitĂ© du litige dâexĂ©cution en cause rĂ©sultant de la nature et du nombre des injonctions prononcĂ©es par le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s du tribunal administratif, la Section française de lâObservatoire international des prisons est fondĂ©e Ă soutenir que son droit Ă un dĂ©lai raisonnable de jugement a Ă©tĂ© mĂ©connu au titre de la procĂ©dure juridictionnelle dâexĂ©cution des ordonnances du 6 octobre 2016 et du 28 avril 2017 et Ă demander, pour ce motif, la rĂ©paration des prĂ©judices quâelle a subis de ce fait.
Inédit : Sur recours de l' @oipsectionfr.bsky.social, l'Etat est condamné pour durée excessive de la procédure d'exécution sur l'indignité en prison (Fresnes).
ll a fallu 6 & 5 ans pour faire exécuter des injonctions... urgentes.
Dont 3 ans & 3 mois (!) de procédure devant le Conseil d'Etat.
22.10.2025 09:07 â đ 57 đ 30 đŹ 2 đ 2
6. En troisiÚme lieu, si M. A... soutient que la liste conduite par M. B... a eu recours à l'intelligence artificielle pour rédiger sa profession de foi, et que cette méthode a pu tromper les électeurs sur l'origine de ses propositions politiques, une telle circonstance est, à la supposer établie, sans incidence sur la régularité des opérations électorales.
Intelligence artificielle & droit Ă©lectoral : Le Conseil dâEtat refuse dâannuler une Ă©lection au motif quâune profession de foi aurait Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e via lâIA.
Car pas dâincidence sur la rĂ©gularitĂ© des opĂ©rations Ă©lectorales.
(Les communicants politiques soufflent de soulagementâŠ)
=> bit.ly/42KHkdT
18.10.2025 09:29 â đ 32 đ 10 đŹ 1 đ 0
Droit des étrangers & liberté individuelle : Le Conseil constitutionnel censure la possibilité de réitérer le placement en rétention d'un étranger (n'ayant pas déféré à une 1Úre décision d'éloignement).
Car la loi n'a prévu :
- Aucune limite temporelle;
- Aucune condition particuliĂšre.
16.10.2025 17:32 â đ 29 đ 13 đŹ 0 đ 0
InĂ©ligibilitĂ© : La requĂȘte de Marine Le Pen est (sĂšchement) rejetĂ©e par le Conseil d'Etat.
Elle a initié un contentieux de toutes piÚces (demande d'abrogation) pour poser une QPC.
Mais ses moyens sont inopérants car sa demande visait, en réalité, à créer un texte législatif (donc hors de propos).
15.10.2025 12:06 â đ 157 đ 78 đŹ 11 đ 5
10. Ni la planification, l'organisation ou la rĂ©alisation d'opĂ©rations dâĂ©vacuation
vers la France de rĂ©sidents Ă©trangers depuis le territoire Ă©tranger oĂč ils rĂ©sident, ni la dĂ©cision de
suspendre de telles opérations ou de cesser de les organiser ne sont détachables de la conduite des
relations internationales de la France. Par suite, la juridiction administrative n'est pas compétente
pour connaßtre de demandes d'annulation en excÚs de pouvoir de telles décisions et n'est pas
davantage compétente pour prononcer la suspension de leur exécution sur le fondement des
dispositions citées ci-dessus de l'article L. 521-1 du code de justice administrative. Les
conclusions des requĂȘtes de M. A.K. et autres et de Mme Al H.et autres, en tant qu'elles
tendent, dans cette mesure, à la suspension de l'exécution de la décision révélée par les
dĂ©clarations du 1â aoĂ»t 2025 du ministre de l'Europe et des affaires Ă©trangĂšres, doivent ainsi ĂȘtre
rejetées comme portées devant une juridiction incompétente pour en connaßtre.
11. Par ailleurs, si les requérants soutiennent que la décision litigieuse a
Ă©galement eu pour effet d'entraĂźner lâinterruption des diffĂ©rentes mesures permettant aux
ressortissants palestiniens pouvant bénéficier d'une réunification familiale de faire valoir leurs
droits, par 1âinstruction de leurs demandes et la dĂ©livrance de visas ou la prise de mesures d'effet
équivalent pour les membres de leurs familles, il résulte de ce qui a été dit au point 8 que de tels
effets de la dĂ©cision contestĂ©e, sâils sont de nature Ă faire de celle-ci une dĂ©cision dĂ©tachable de la
conduite des relations internationales de la France, sont désormais rapportés à la date de la présente
dĂ©cision. Par suite il n'y a plus lieu de statuer sur les conclusions des requĂȘtes tendant Ă ce que.
dans cette mesure, 1âexĂ©cution de la dĂ©cision rĂ©vĂ©lĂ©es par les dĂ©clarations du er aoĂ»t 2025 du
ministre de l'Europe et des affaires étrangÚres soit suspendue.
Evacuation de Gaza : En référé, le Conseil d'Etat rejette le recours contre la suspension des opérations d'évacuation par la France.
La mesure ayant été rapportée depuis.
Et opérations non détachables des relations internationales de la France (acte de Gouvernement).
[CE, 15 oct. 2025, n°507.948]
15.10.2025 16:08 â đ 9 đ 5 đŹ 2 đ 1
Luxembourg, le 16 octobre 2025
ArrĂȘt de la Cour dans lâaffaire C-218/24 | Iberia LĂneas AĂ©reas de España (Notion de « bagages »)
Responsabilité des transporteurs aériens : les animaux de compagnie ne sont pas exclus de la notion de « bagages »
Le 22 octobre 2019, une passagĂšre voyageait avec sa mĂšre et son animal de compagnie (une chienne) dans un vol reliant Buenos Aires (Argentine) Ă Barcelone (Espagne). Le vol Ă©tait assurĂ© par la compagnie aĂ©rienne Iberia. En raison de sa taille et de son poids, la chienne devait voyager en soute, dans une caisse de transport. Lors de lâenregistrement, la passagĂšre nâa pas fait de dĂ©claration spĂ©ciale dâintĂ©rĂȘt Ă la livraison concernant les bagages 1. La chienne sâest Ă©chappĂ©e pendant quâelle Ă©tait transportĂ©e vers lâavion et nâa pu ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©e.
La passagÚre a demandé la réparation du préjudice moral subi à cause de la perte de sa chienne, pour un montant de 5 000 euros. Iberia reconnaßt sa responsabilité et le droit à une indemnisation, mais dans la limite prévue pour les bagages enregistrés.
La juridiction espagnole qui examine la demande dâindemnisation a saisi la Cour de justice pour que celle-ci dĂ©termine si la notion de « bagages », au sens de la convention de MontrĂ©al, exclut les animaux de compagnie qui voyagent avec les passagers.
La Cour répond que les animaux de compagnie ne sont pas exclus de la notion de « bagages ».
En effet, bien que le sens ordinaire du terme « bagages » renvoie à des objets, cela ne permet pas de conclure que les animaux de compagnie ne relÚvent pas de cette notion.
Selon la convention de MontrĂ©al, en plus de marchandises, les aĂ©ronefs effectuent le transport international de personnes et de bagages. La notion de « personnes » recouvre celle de « passagers », de telle sorte quâun animal de compagnie ne saurait ĂȘtre assimilĂ© Ă un « passager ». (...)
Statut juridique de l'animal : La CJUE juge que les animaux de compagnie sont juridiquement des... « bagages » (au sens du droit européen de la responsabilité).
Car ils ne peuvent relever de la catégorie juridique des « passagers ».
Les animaux n'étant pas des « personnes ».
=> bit.ly/3JbXyGl
16.10.2025 15:19 â đ 9 đ 4 đŹ 1 đ 2
59. La Cour considĂšre, eu Ă©gard notamment Ă ses conclusions relatives au respect des exigences matĂ©rielles de lâarticle 2 (paragraphes 54-57 ci-dessus), quâen lâespĂšce la majoritĂ© des critĂšres Ă©noncĂ©s ci-dessus ont Ă©tĂ© remplis. Cependant, la procĂ©dure a durĂ© au total sept ans et deux mois (du 20 fĂ©vrier 2014 au 27 avril 2021), dont cinq ans en premiĂšre instance. Le tribunal administratif a mis presque trois ans pour ordonner lâexpertise mĂ©dicale et dĂ©signer les experts (paragraphes 23 et 26 ci-dessus). Le Gouvernement nâa pas donnĂ© dâexplication convaincante Ă une telle durĂ©e, et les Ă©lĂ©ments du dossier ne permettent pas de la justifier davantage, en dĂ©pit dâune certaine complexitĂ© de lâaffaire. La Cour en conclut que la procĂ©dure nâa pas Ă©tĂ© achevĂ©e dans un dĂ©lai raisonnable.
60. Elle estime que la durĂ©e excessive de la procĂ©dure devant les juridictions administratives, en lâabsence de justification pour les retards, a affectĂ© lâeffectivitĂ© du systĂšme judiciaire qui nâa pas apportĂ© une rĂ©ponse suffisamment prompte et adĂ©quate, conformĂ©ment Ă lâobligation que lâarticle 2 faisait peser sur lâĂtat (voir, mutatis mutandis, dans le contexte de lâarticle 8, İbrahim Keskin c. Turquie, no 10491/12, §§ 69-71, 27 mars 2018, et Garrido Herrero c. Espagne, no 61019/19, §§ 90-94, 11 octobre 2022, concernant une procĂ©dure pĂ©nale). Il sâensuit quâil y a eu violation de lâarticle 2 de la Convention sous son volet procĂ©dural.
Droit à la vie : La France est condamnée par la CEDH pour délai non-raisonnable de jugement.
Au sujet d'un décÚs dans un hÎpital public, la procédure devant les juridictions administratives a duré 7 ans & 2 mois.
Dont 5 ans juste pour la 1Ăšre instance (tribunal administratif).
=> bit.ly/3IYwwCh
16.10.2025 16:05 â đ 34 đ 14 đŹ 2 đ 0
300. Au vu des Ă©lĂ©ments qui prĂ©cĂšdent, la Cour conclut que, contrairement Ă ce quâont estimĂ© les procureurs compĂ©tents, les autoritĂ©s nationales disposaient de suffisamment dâinformations propres Ă les alerter sur lâĂ©ventualitĂ© dâun naufrage du bateau transportant les requĂ©rants survivants et leurs proches dans la zone maritime Ă lâest dâAgathonissi aux premiĂšres heures de la matinĂ©e du 16 mars 2018 et quâelles auraient dĂšs lors dĂ» savoir, Ă ce moment-lĂ , quâil existait un risque rĂ©el et immĂ©diat pour la vie des individus se trouvant Ă son bord. Il convient Ă prĂ©sent de vĂ©rifier si les autoritĂ©s ont rĂ©agi de maniĂšre appropriĂ©e.
(...)
309. Au vu de ce qui prĂ©cĂšde, la Cour estime que les autoritĂ©s grecques, qui auraient dĂ» savoir quâil existait un risque rĂ©el et immĂ©diat pour la vie des requĂ©rants survivants et de leurs proches se trouvant Ă bord du bateau naviguant dans la zone maritime Ă lâest dâAgathonissi aux premiĂšres heures de la matinĂ©e du 16 mars 2018, nâont pas fait tout ce que lâon pouvait raisonnablement attendre dâelles pour leur offrir le niveau de protection requis par lâarticle 2 de la Convention.
310. En consĂ©quence, la Cour conclut Ă la violation de lâarticle 2 de la Convention sous son volet matĂ©riel.
Droit à la vie & migrants en mer : L'inaction des autorités face au naufrage d'un navire au large de la GrÚce viole la CEDH.
En raison de nombreuses dĂ©faillances de lâopĂ©ration de recherche & de sauvetage.
Seize personnes (dont onze enfants) sont mortes noyées dans le naufrage.
=> bit.ly/4omx0kL
14.10.2025 08:35 â đ 51 đ 25 đŹ 1 đ 1
5. Il rĂ©sulte, d'une part, des dispositions citĂ©es au point 3 que les conventions conclues par l'Ăcole polytechnique avec des entreprises, fondations ou institutions partenaires ayant pour objet le financement d'une chaire ou d'un programme de mĂ©cĂ©nat, qui sont des documents produits par une personne de droit public dans le cadre de sa mission de service public, constituent des documents administratifs qui sont en principe communicables aux personnes qui en font la demande, sous rĂ©serve des demandes abusives.
6. Il rĂ©sulte, d'autre part, des dispositions citĂ©es au point 4 que de tels documents administratifs ne peuvent toutefois ĂȘtre communiquĂ©s qu'Ă la personne intĂ©ressĂ©e lorsque cette communication est de nature Ă porter atteinte au secret des affaires, tel qu'il est dĂ©fini en particulier par les dispositions de l'article L. 311-6 du code des relations entre le public et l'administration. Elles font ainsi obstacle, sous rĂ©serve d'occultation ou de disjonction, Ă ce que l'Ecole polytechnique, signataire de ces conventions de mĂ©cĂ©nat, en communique Ă un tiers les parties couvertes par le secret des affaires, dont bĂ©nĂ©ficient notamment les autres parties signataires, et ce alors mĂȘme que les partenaires de l'Ecole polytechnique dĂ©velopperaient une politique de communication au sujet de ces conventions de mĂ©cĂ©nat.
7. Sont notamment susceptibles, selon leur degré de précision, de révéler des secrets des procédés, des informations économiques et financiÚres ou des informations relatives aux stratégies commerciales ou industrielles des entreprises, fondations ou institutions partenaires de l'Ecole polytechnique, les éléments contenus dans des conventions de mécénat visant à financer une chaire ou à soutenir la recherche dans un domaine déterminé, relatifs aux aspects techniques des projets en cause ainsi qu'à certaines données financiÚres.
(...)
AccÚs aux documents & enseignement supérieur : Le Conseil d'Etat annule l'injonction faite à l'Ecole Polytechnique de communiquer ses conventions de mécénat.
Notamment avec des entreprises & fondations.
Car le « secret des affaires » peut s'opposer à une telle communication.
=> bit.ly/3VOOSs8
04.10.2025 07:13 â đ 24 đ 17 đŹ 5 đ 3
(...)
5. D'une part, M. B... ne saurait utilement soutenir que l'article 85 de la loi du 6 janvier 1978, en ce qu'il ne prĂ©voit pas de procĂ©dure permettant aux hĂ©ritiers l'accĂšs aux donnĂ©es des contrats d'assurance-vie, porterait atteinte au droit de propriĂ©tĂ©, Ă la garantie des droits et au principe d'Ă©galitĂ©, dĂšs lors qu'il rĂ©sulte des dispositions citĂ©es au point 4 que les hĂ©ritiers n'ont pas, en tant que tels, de droit Ă faire valoir sur les contrats d'assurance-vie souscrits par le dĂ©funt. D'autre part, il n'est pas davantage fondĂ© Ă soutenir que l'article 20 de la mĂȘme loi, par lui-mĂȘme ou en combinaison avec l'article 85, mĂ©connaĂźtrait les mĂȘmes droits et libertĂ©s ainsi que le droit Ă un recours effectif, au motif qu'il ouvre Ă la Commission nationale de l'informatique et des libertĂ©s (CNIL) la possibilitĂ© de clĂŽturer une plainte, dĂšs lors que une telle dĂ©cision peut faire l'objet d'un recours pour excĂšs de pouvoir devant le juge administratif.
6. Enfin, ni l'objectif de valeur constitutionnelle d'intelligibilité de la loi, ni le rÚglement (UE) du 27 avril 2016 relatif à la protection des données à caractÚre personnel et à la libre circulation de ces données et abrogeant la directive 95/46/CE du 24 octobre 1995, dit rÚglement général sur la protection des données (RGPD), ne sont invocables à l'appui d'une question prioritaire de constitutionnalité.
7. Il résulte de tout ce qui précÚde que la question prioritaire de constitutionnalité soulevée, qui n'est pas nouvelle, ne présente pas un caractÚre sérieux. Par suite, il n'y a pas lieu de la renvoyer au Conseil constitutionnel.
Données personnelles & héritage : Sur une QPC, le Conseil d'Etat juge que les héritiers n'ont aucun droit d'accÚs aux contrats d'assurance-vie dont ils ne sont pas bénéficiaires.
Notamment car les héritiers n'ont pas, en tant que tels, de droit à faire valoir sur ces contrats.
=> bit.ly/4nVRjW0
27.09.2025 07:34 â đ 10 đ 3 đŹ 1 đ 0
(...) une crĂšche a Ă©tĂ© installĂ©e, Ă compter du 5 dĂ©cembre 2023 et jusqu'au 2 fĂ©vrier 2024, dans la cour de l'hĂŽtel de ville de Beaucaire, c'est-Ă -dire dans l'enceinte d'un bĂątiment public constituant le siĂšge d'une collectivitĂ© publique. (..). Dans ces conditions, il ne ressort pas des piĂšces du dossier que cette crĂšche, comparable Ă celles installĂ©es au mĂȘme endroit les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes et dont la localisation diffĂšre de celle des autres manifestations culturelles organisĂ©es Ă Beaucaire autour du santon, prĂ©senterait un caractĂšre culturel, artistique ou festif. Par ailleurs, la prĂ©sence de panneaux explicatifs dans la cour de l'hĂŽtel de ville de Beaucaire durant la pĂ©riode Ă©voquĂ©e ci-dessus et l'apposition d'affiches portant la mention " exposition " et " crĂšche provençale " devant l'installation en cause ne permettent pas, Ă elles seules, de regarder la crĂšche litigieuse comme une exposition au sens et pour l'application de l'article 28 de la loi du 9 dĂ©cembre 1905. En outre, si cette installation est reconduite chaque annĂ©e au mois de dĂ©cembre depuis 2014, elle ne procĂšde pas pour autant d'un usage local mais d'un mouvement revendicatif - initiĂ© par plusieurs collectivitĂ©s territoriales au nombre desquelles figure la commune de Beaucaire - volontairement poursuivi aprĂšs l'annulation, par les juridictions administratives, de dĂ©cisions analogues Ă celle contestĂ©e dans le cadre de la prĂ©sente instance. Ainsi, et alors mĂȘme que la pĂ©riode d'installation de la crĂšche serait dĂ©corrĂ©lĂ©e du calendrier des autoritĂ©s religieuses et qu'aucune cĂ©rĂ©monie religieuse n'aurait Ă©tĂ© organisĂ©e Ă proximitĂ© de celle-ci, la dĂ©cision d'installer cette crĂšche de NoĂ«l ne peut ĂȘtre regardĂ©e comme dĂ©pourvue de dimension religieuse, eu Ă©gard notamment aux dĂ©clarations, relayĂ©es par la presse locale, du maire de Beaucaire lors de son inauguration le 5 dĂ©cembre 2023.
Laïcité : L'illégalité de l'installation d'une crÚche de Noël dans la mairie de Beaucaire est (encore) confirmée.
Car présente une « dimension religieuse »
Et sa présence répétée révÚle un « mouvement revendicatif » d'élus qui s'opposent aux décisions de justice & à la laïcité.
=> bit.ly/3W2fcPA
24.09.2025 07:55 â đ 85 đ 36 đŹ 4 đ 5
Drapeau palestinien sur les mairies : le prĂ©fet menace Malakoff dâamendes, la mairie refuse toujours de le retirer
Le drapeau palestinien flottant toujours devant la mairie malgré la décision du tribunal administratif, la préfecture entend introduire un référé exécution avec astreinte financiÚre.
Par David Livois
Le 21 septembre 2025 Ă 14h56
Ă combien peut sâĂ©lever cette astreinte ? « Câest au tribunal administratif dâen dĂ©cider », observe-t-on Ă la prĂ©fecture des Hauts-de-Seine, oĂč lâon espĂšre lâorganisation expresse dâune nouvelle audience dans le courant de lâaprĂšs-midi devant le tribunal administratif de Cergy.
Cette menace ne fait pas trembler outre mesure du cĂŽtĂ© de Malakoff, oĂč Jacqueline Belhomme dĂ©nonce « un coup de force prĂ©fectoral contre la libre administration des communes. »
MalgrĂ© le risque de devoir payer, la ville comptait bien laisser le fameux drapeau pavoiser ce dimanche, journĂ©e internationale de la Paix pendant laquelle le collectif local des associations et des artistes pour la paix ont appelĂ© Ă un rassemblement place du 11-Novembre. Et elle entend bien le laisser flotter sur le fronton toute la journĂ©e de lundi, quand la France reconnaĂźtra officiellement lâĂtat de Palestine. « On lâenlĂšvera mardi et, sâil faut payer une amende, on paiera. »
Unpopular opinion : Que cela plaise ou non, le respect des dĂ©cisions de justice sâimpose Ă tous les Ă©lus.
Câest valable pour les crĂšches de NoĂ«l comme pour les drapeaux *jugĂ©s* contraires Ă la neutralitĂ©.
Il en va du respect de lâEtat de droit, qui nâest pas Ă gĂ©omĂ©trie variable.
21.09.2025 14:40 â đ 54 đ 9 đŹ 5 đ 0
4. Contrairement Ă ce qui est soutenu, ni l'article 47 de la charte des droits fondamentaux de l'Union europĂ©enne ni l'article 46 de la directive du Parlement europĂ©en et du Conseil du 26 juin 2013 relative Ă des procĂ©dures communes pour l'octroi et le retrait de la protection internationale, qui garantissent un droit au recours effectif respectivement Ă toute personne dont les droits et libertĂ©s garantis par le droit de l'Union ont Ă©tĂ© violĂ©s et aux demandeurs d'asile contre les dĂ©cisions concernant leur demande de protection internationale, n'imposent que les dĂ©cisions juridictionnelles en matiĂšre d'asile soient en principe rendues par une formation de jugement collĂ©giale. DĂšs lors, les dispositions de l'article L. 131-7 du code de l'entrĂ©e et du sĂ©jour des Ă©trangers et du droit d'asile ne sont pas incompatibles avec ces dispositions en ce qu'elles prĂ©voient que les dĂ©cisions de la Cour nationale du droit d'asile sont rendues par un magistrat statuant seul, prĂ©sident de la formation de jugement, sauf Ă ce que le prĂ©sident de la cour ou le prĂ©sident de cette formation de jugement dĂ©cide, de sa propre initiative ou Ă la demande du requĂ©rant, et ce Ă tout moment de la procĂ©dure, de renvoyer l'examen de l'affaire Ă une formation collĂ©giale s'il estime qu'elle pose une question qui le justifie. Par suite, le moyen tirĂ© de ce que l'article 4 du dĂ©cret attaquĂ©, qui se borne Ă modifier l'article R. 532-5 du mĂȘme code pour tirer les consĂ©quences de ces dispositions lĂ©gislatives en Ă©nonçant que les attributions dĂ©volues Ă la formation de jugement ou Ă son prĂ©sident sont exercĂ©es par le prĂ©sident de formation de jugement statuant seul sauf inscription ou renvoi devant une formation collĂ©giale, aurait Ă©tĂ© pris pour l'application de dispositions lĂ©gislatives inconventionnelles, doit ĂȘtre Ă©cartĂ©.
Contentieux de l'asile : Le Conseil d'Etat valide la réforme de la procédure devant la Cour nationale du droit d'asile (décret du 8 juill. 2024).
En particulier sur le recours au juge unique.
Car le droit de l'Union n'impose pas, en principe, un jugement en formation collégiale.
=> bit.ly/3KcVKNo
20.09.2025 08:04 â đ 11 đ 3 đŹ 0 đ 0
3. Il ressort des piĂšces du dossier soumis aux juges du fond que les termes employĂ©s dans la tribune du 18 avril 2018 mentionnĂ©e au point 1 font notamment Ă©tat, pour qualifier la prise en charge de M. B... A... par l'Ă©quipe mĂ©dicale du centre hospitalier universitaire de Reims, de " conditions de vie (...) aussi incomprĂ©hensibles qu'inadmissibles " qui " s'apparentent Ă une incarcĂ©ration prolongĂ©e, indigne de son Ă©tat, de sa personne, de ses proches (...), contraires Ă toute Ă©thique et dĂ©ontologie mĂ©dicales " et " n'ayant pas d'autre finalitĂ© que de provoquer la mort d'un homme ", d'une prise en charge qualifiĂ©e d'" abandon thĂ©rapeutique et maltraitance sur personne vulnĂ©rable " et de ce que la dĂ©cision d'arrĂȘt des traitements prise par l'Ă©quipe mĂ©dicale est " une euthanasie qui ne dit pas son nom " et qui traduit une " posture partisane, idĂ©ologique, dĂ©connectĂ©e de la rĂ©alitĂ© ". En jugeant que, alors qu'il s'Ă©tait associĂ© expressĂ©ment et personnellement, dans une tribune parue dans un journal national Ă grande audience, Ă l'usage de termes trĂšs agressifs pour formuler des accusations graves Ă l'Ă©gard de confrĂšres prĂ©cisĂ©ment dĂ©signĂ©s, M. E... n'avait pas mĂ©connu les dispositions citĂ©es ci-dessus de l'article R. 4127-56 du code de la santĂ© publique, la chambre disciplinaire nationale de l'ordre des mĂ©decins n'a pas exactement qualifiĂ© les faits qui lui Ă©taient soumis.
(...)
14. Le manquement relevé au point 8 justifie que soit prononcée une sanction disciplinaire. Eu égard, d'une part, à sa nature et à sa gravité, mais d'autre part, à son ancienneté, au contexte du débat public dans lequel il a été commis et à l'absence d'antécédents disciplinaires de l'intéressé, il y a lieu d'infliger à M. E... la sanction du blùme.
15. DÚs lors, M. A... est fondé à soutenir que c'est à tort que la chambre disciplinaire de premiÚre instance d'Ile-de-France de l'ordre des médecins a rejeté sa plainte.
Discipline des médecins : AprÚs cassation, le Conseil d'Etat inflige un blùme à un médecin.
Pour avoir co-signé une tribune (dans Le Figaro) au sujet de l'affaire Vincent Lambert.
Avec des « termes trÚs agressifs » & « des accusations graves » envers ses confrÚres médecins.
=> bit.ly/4mmz4aL
20.09.2025 07:37 â đ 13 đ 3 đŹ 3 đ 0
(...)
7. Toutefois, le préfet se borne à produire au dossier la demande adressée par le chef
de la circonscription de police nationale du Havre de la direction interdépartementale de la
police nationale de la Seine-Maritime, relevant un afflux important de participants attendu sur
la durée de la manifestation prévue le jeudi 18 septembre 2025, une incertitude quant aux
lieux de manifestations ou de blocages, la posture Vigipirate, sans élément précis permettant
dâĂ©tablir que dâautres moyens, tels que lâutilisation du systĂšme de vidĂ©osurveillance publique
disposĂ© dans le pĂ©rimĂštre de lâarrĂȘtĂ© ou le dĂ©ploiement des forces de lâordre, ne pourraient
ĂȘtre utilisĂ©es ou seraient insuffisants pour le maintien de lâordre et de la sĂ©curitĂ© publics. Il
rĂ©sulte en outre de lâinstruction que la manifestation a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e en prĂ©fecture par une
intersyndicale pour un parcours dĂ©fini et avec la mention dâun reprĂ©sentant syndical. La
circonstance Ă©voquĂ©e Ă lâaudience dâun risque, au demeurant non renseignĂ©, que des lycĂ©ens
pourraient bloquer le lycée François 1er, ne permet pas de regarder la mesure comme
nĂ©cessaire. Dans ces conditions, en accordant lâautorisation litigieuse, le prĂ©fet de la Seine-
Maritime a portĂ© au droit au respect de la vie privĂ©e et Ă la libertĂ© dâaller et venir une atteinte
grave et manifestement illĂ©gale au sens des dispositions de lâarticle L. 521-2 du code de
justice administrative.
Drones : En référé, la décision préfectorale d'autoriser les drones pour surveiller la mobilisation intersyndicale aujourd'hui au Havre est suspendue.
Car dispositif non strictement justifié.
D'oĂč une atteinte grave aux libertĂ©s fondamentales.
[TA Rouen, 17 nov. 2025, SAF & ADELICO, n° 2504374]
18.09.2025 07:37 â đ 98 đ 46 đŹ 1 đ 1
4. Ainsi que le reconnaĂźt le ministre de l'intĂ©rieur, il rĂ©sulte des sources internes et internationales concordantes, notamment des rapports du bureau intĂ©grĂ© des Nations Unies en HaĂŻti (BINUH), que les affrontements opposant en HaĂŻti les groupes criminels armĂ©s rivaux entre eux et ces groupes Ă la police nationale haĂŻtienne, voire aux groupes d'autodĂ©fense, doivent, eu Ă©gard au niveau d'organisation de ces groupes criminels, Ă la durĂ©e du conflit, Ă l'Ă©tendue gĂ©ographique de la situation de violence et Ă l'agression intentionnelle des civils, ĂȘtre regardĂ©s comme constituant une situation de violence aveugle rĂ©sultant d'un conflit armĂ© interne, cette violence atteignant Ă Port-au-Prince ainsi que dans les dĂ©partements de l'Ouest et de l'Artibonite, qui concentrent le plus grand nombre d'affrontements, d'incidents sĂ©curitaires et de victimes, un niveau d'intensitĂ© exceptionnelle. Si le ministre fait valoir que les mesures prises, depuis le printemps 2024, pour la restauration d'un gouvernement ainsi que le dĂ©ploiement d'une mission multinationale de sĂ©curitĂ© constituĂ©e de policiers kenyans, permettent de penser que la situation est en voie d'amĂ©lioration, il ne rĂ©sulte pas de l'instruction que la caractĂ©risation d'une situation de violence aveugle d'un niveau d'intensitĂ© exceptionnelle, Ă Port-au-Prince ainsi que dans les dĂ©partements de l'Ouest et de l'Artibonite, pourrait, Ă ce jour, ĂȘtre tenue pour obsolĂšte. En consĂ©quence, tout civil doit ĂȘtre regardĂ© comme susceptible d'ĂȘtre effectivement exposĂ©, dans ces territoires, Ă des menaces sur sa vie ou sa libertĂ© ou Ă des traitements contraires aux stipulations de l'article 3 de la Convention europĂ©enne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertĂ©s fondamentales, a fortiori s'il prĂ©sente des vulnĂ©rabilitĂ©s particuliĂšres.
5. (.) cet arrĂȘtĂ© porte une atteinte grave et manifestement illĂ©gale au droit de M. A... de ne pas ĂȘtre soumis Ă des traitements inhumains ou dĂ©gradants,(...)
Droit des étrangers : En référé, le Conseil d'Etat rejette le recours du ministre de l'Interieur qui voulait éloigner un homme vulnérable vers Haïti.
Alors que ce pays demeure en « situation de violence aveugle d'un niveau d'intensité exceptionnelle ».
Donc trĂšs dangereux.
=> bit.ly/3KtMF2I
18.09.2025 07:02 â đ 47 đ 17 đŹ 1 đ 2