Basorexie

Ne pas pouvoir mettre un point final à cette histoire me tire vers le bas
Rester en suspens me fait te détester chaque jour un peu plus

J'aimerais tant que tu sortes enfin de ma vie

Je vois tous les jours
Sur mon corps, sur ma peau
Les empreintes laissées
Par l'angoisse que tu m'as fait ressentir

Je vois enfin le bout du tunnel
Tu continues de me hanter
Mais ton fantôme a moins d'emprises sur moi
Tu ne me manques plus vraiment
Car je sais désormais que je suis entourée des bonnes personnes

Écrire ce message en avance me rassure
De cette façon je sais que je suis préparée
Si tu décides de revenir vers moi
J'y ai mis ma peine et mon incompréhension
Tout en laissant ma colère et mes reproches à part

Une partie de moi voudrait te jeter ma souffrance à la figure
Te montrer à quel point tu m'as blessé
Que tu connaisses le goût de mes larmes

C'est tellement dur de ne pas te détester
Ce serait si simple pourtant
Rassurant même

Une dernière fois, je t'écris une lettre
Je te l'enverrai que si tu me demandes de mes nouvelles ou une explication à ma prise de distance
Autour de moi les avis sont contrastés
Entre ceux qui veulent que je me débarrasse de toi
Et ceux qui préfèrent plus de tempérance
Tous veulent que je m'épargne

J'ai l'impression d'aller mieux
Il y aura des jours où m'arracher le cœur semblera moins douloureux que penser à toi
Mais il y en a déjà d'autres où je respire librement sans avoir l'envie de hurler ma peine

C'est impressionnant de voir combien les gens sont choqué par ton comportement

Tu papillonnes déjà vers d'autres personnes
Pendant que moi, j'essaie de me soigner
De ramasser les miettes de mon cœur
Et de te chasser de mes pensées

Je ne t'aime plus
Mais j'aime encore celle que tu m'as fait croire que tu étais

Je voudrais tant dire à la moi du passé de ne pas développer ces sentiments pour toi
De ne pas te faire confiance
Que tu lui briseras le cœur encore et encore
Que tu ne seras jamais à la hauteur de ce qu'elle t'offre chaque jour
Elle mérite mieux que toi
Je mérite mieux que toi

J'aimerais que tu sortes de ma tête
Que je puisse de nouveau respirer librement

Je regarde dans le passé et je me demande comment j'ai fait pour être autant dans le déni
Pour ne pas voir à quel point tu ne t'intéressais jamais à moi
Nos interactions qui ne tournaient qu'autour de toi
Ce sentiment de malaise qui ne me quittait jamais
Ce stress que tu causais par ton instabilité

Tu me manques
Mais je me respecte trop pour retomber dans cette relation à sens unique
Je t'ai aimé comme je n'ai jamais aimé personne
Mais je m'aime d'avantage

Il y a des jours où ma seule envie est de t'envoyer un message, te revoir, afin de retrouver un peu la joie que tu me procurais
Mais je m'en empêche
Car chacune de nos interactions me brise un peu plus et me laisse en larme face à ton apathie flagrante et glaçante

As-tu conscience à quel point tu m'as blessé ?
À quel point j'ai souffert et continue de souffrir ?
À quel point j'ai essayé ?

As-tu conscience à quel point la personne que j'étais avant toi me manque ?

As-tu remarqué que je ne t'écrivais plus ?
Que je m'éloigne, me montre distante et blessée ?
Que nos amies en commun ne sont plus chaleureuses avec toi ?
Elles m'ont ramassé en morceaux et ont vu tes messages.
Tu m'as forcé à te rassurer sur leurs changements.
Mais tu ne vois même pas les miens.

Je me demande si tu réalises tout le mal que tu m'as fait

Je commence à comprendre comment tu fonctionnes
Et visiblement la culpabilisation fait partie de ce que tu aimes me faire ressentir
J'aimerais que tu sortes de ma vie, que tu cesses de revenir pour de bon
Le temps pour moi de guérir enfin de toute cette histoire
Mais ce n'est pas dans tes plans

Ne pas réussir à te regarder, à te parler
Éclater en sanglot une fois seule
Voir qu'une fois de plus
Tu ne t'intéresses absolument pas à ce que je vis
À ce que je fais
À ce que j'aime
À moi

Tu m'as parlé de toi, de ce que tu as fait, de combien ça a été dur pour toi.
Tu ne m'as même pas demandé comment moi j'allais.
Pas une fois.
Pas même par politesse.
Tu n'as besoin de moi que pour jouer la psy.
Aie au moins la décence de me payer.

Ce que je vis est bel et bien un deuil Le choc Le déni La colère Le marchandage La tristesse L'acceptation

Le choc, ça a été de voir à quel point tu n'en a rien à faire de moi. Qu'il est facile pour toi de m'ignorer, mal me parler et me traiter comme de la merde. Le déni, c'est lorsque j'essayai de me convaincre que c'était juste une phase. Un moment compliqué pour toi. Que je prend tout mal et que je suis trop sensible. La colère,c'est lorsque je t'en ai voulu. Que j'ai arrêté de fermer les yeux sur la façon dont tu me traites. Elle a voulu tout brûler sur son passage. Mais, comme à son habitude, elle n'est pas restée bien longtemps. Le marchandage est arrivé en voulant sauver la relation amicale. Je me disais que ça me ferait moins souffrir. Que ça nous conviendrait plus. Que ça me conviendrait plus. Je me trompais.

La tristesse, même si présente depuis le début, prend une dimension plus réelle à ce moment. Elle frappe sans prévenir. Elle m'accompagne et pèse sur mon cœur avec plus de force et d'encrage. Elle semble s'en aller avant de revenir en force. Un simple rappel me plonge dans une mélancolie glacée et engourdissante. Savoir que tu ne vas pas bien me transperce le cœur. Je me laisse alors tomber dans un gouffre, manquant à chaque inspiration de me noyer dans le désespoir et la crainte. Car, au fond, j'ai peur d'être une mauvaise personne, de ne pas soutenir celleux que j'aime. Et même si je sais que c'est faux, ces deux émotions se nourrissent l'une et l'autre. S'amusant de me voir me battre chaque seconde pour remonter à la surface, respirer librement et retrouver la chaleur de la certitude. La tristesse est, pour moi, la phase la plus destructrice. C'est celle qui me fera le plus mal. Car elle durera. Longtemps. Aussi longtemps que durera cette situation. Et aussi longtemps que tu resteras dans mes pensées. Car, même lorsque tout va bien, la tristesse est toujours présente. Sur mes épaules, telle une chape de plomb, me rappelant qu'à tout moment, les limbes m'aspireront dans leur entre pour, peut-être, ne jamais me laisser sortir.

Reste l'acceptation. Non pas que tu n'es pas faite pour moi, je le sais depuis longtemps. Mais que si je te garde prêt de moi tu continueras toujours de me faire souffrir. L'acceptation que je ne peux pas continuer à t'offrir mon soutien, mon amitié, mon temps et mon énergie. Et que ça ne fait pas de moi une mauvaise personne. Cette phase prendra du temps. Mais j'y arriverai. Je le sais.

Texte sur les phases du deuil.
Je n'ai jamais posé ces mots sur mes émotions.
En particulier sur la tristesse et mon histoire "d'amour" avec.

Je me sentais mieux
Puis les larmes sont revenues

Je me sens si mal bordel
Je me repasse tous nos moments en boucle
Encore
Et encore
J'aimerais retourner dans le passé
Me dire de lâcher l'affaire
Que ça ne m'apportera rien de bon
De profiter simplement de mon été
Plutôt que de le gâcher à penser te plaire

J'ai peur
Peur de te détester pour m'avoir fait souffrir à ce point
Peur de me détester pour ressentir tout ça
Peur de me perdre
Peur de ne pas réussir à m'en sortir indemne
Peur que tu m'en veuilles
Peur de m'en vouloir
J'ai peur
De tout
De toi
De moi

Se détacher ça prend du temps
Surtout que tu tournes en boucle dans ma tête
Mais la douleur physique que cette histoire me fait ressentir
Me permet de garder les pieds sur terre
Je réussirai à te laisser derrière
Afin de pouvoir avancer

Aujourd'hui c'est de la colère, de la déception et de la tristesse que je ressens
Ça passera certainement
Je suis censé te revoir dans quelques jours
Je verrais à ce moment comment cela se passe
Et je te dirais peut-être pourquoi je vais mal
Ou peut-être pas
Mais les prochains jours seront décisifs

Un mois après t'avoir écrit une lettre d'amour
Je t'écris une lettre de rupture
Te donner mon amitié sans rien en retour me bouffe de l'intérieur
Tu ne t'intéresses pas à moi, à ce que je dis ni à ce que j'aime
Et je refuse de continuer
Peut-être que tu ne verras jamais la lettre
Mais elle est là