Dans le laurier rouge
un homme aux veines de pus
l’été se déchire.
Pucerons jaunes
danse lente sous la peau
regard de vitre.
Chaleur immobile
les fleurs hurlent en silence
je tombe dedans.
Nmb25
@nicolasbareilart.bsky.social
Dans le laurier rouge
un homme aux veines de pus
l’été se déchire.
Pucerons jaunes
danse lente sous la peau
regard de vitre.
Chaleur immobile
les fleurs hurlent en silence
je tombe dedans.
Nmb25
Il y avait tant de soleil que je ne voyais rien.
Un grand trou jaune dans ma tête.
Rien de toi que j’aime. Un trou aussi.
Juste un aveuglement, précis comme un scalpel.
Nmb25
renouveau du fascisme en Corbières.
La morve au nez,
ça dégouline comme un drapeau.
Les parents frottent leurs chemises,
les enfants grattent leur croûte.
Les grands-parents éternuent en poussière.
Le chat abyssin chie sur le tapis persan.
Et moi ?
J’essuie mes bottes sur leurs mouchoirs.
NMB 25
De la vase verte, de la vase bleue.
Ça clapote sous mes pieds nus
un jardin d’enfants renversé,
un bordel ambiant, un sucré salé
Je rêve d’une cigarette,
d’un mégot majestueux,
d’un souffle jaune au fond de la gorge
et qu’on me laisse finir ma boue.
Nmb25
— Sigean.
Les flammes lèchent le dos des collines.
La réserve décampe en silence :
cornes, crinières, zébrures fauves —
fumée noire dans la gueule du vent.
Transhumance à vif,
pattes pressées contre l’incendie.
Tout fuit,
sauf la braise qui reste.
Nmb25
Moi je reste là, le front offert,
à regarder l’heure se lever,
et tous ces petits empires —
silencieux, bossus, rapides —
qui commencent leur règne
dans l’éclat tendre d’un matin
où la mer est froide,
où rien ne promet de rester.
Nmb24
Du poison sous la langue
dmDes collisions de bouches
Ca claque ça colle ça croque
Des corps s’enroulent comme des coraux
Des copeaux tombent de nos étreintes
Et sous la peau : le venin,
Noir et bleu comme une aile de corbeau
Nmb
Ma plante de pied
s’ouvre
contre le quartz.
Un cristal pend
à l’épingle
de la pinède.
L’étang retient
mon talon.
Je ne bouge pas.
Je pousse.
Nmb25
Fleurs froissées.
Sûr qu’elles crament, sûr qu’elles mentent.
Le jardin s’enfonce dans la gorge,
trop d’eau — pas assez — trop froid — canicule —
tout se renverse, tout se tord.
Ton corps d’homme — pas un corps.
Un sac de nerfs, de boyaux, de bêtes qui s’échappent.
Nmb25
Pluie nostalgique —
sous l’étrange gris du ciel
l’art se fait écho,
Natsukashii murmure
un passé qu’on réinvente.
📍 Exposition Natsukashii
Lieu : exposition grenier
Horaires : de 10h à 12h et 16h 20h.
Adresse et infos pratiques : 2 rue du Pech 11220 Lagrasse Corbières
Sur les murs d’Arles
Isabelle fume la nuit
papier se déchire
Danseuses de brume
élastiques sous néons
fanent sous Adjani
Nmb25
Photos sur le mur,
des femmes tordues rient fort,
couleur déchirée.
Vie recollée là,
Arles respire leurs éclats,
chair froissée, papier.
Nmb25
— "L’existence, c’est du tofu périmé !"hurle la caissière en se transformant en psychopompe.Elle scanne l'Absolu à -30%.
Je tente de sortir,
mais l'alarme des portiques déclenche l’Apocalypse selon Lidl.
et le plafond s’ouvre sur un trou noir en promo.
NMB25
La patrouille patrouille,
l’avion fait des loopings sur nos têtes,
dessine un phallus tricolore,
puis s’écrase en confettis.
Coquelicots aux fusils,
paillettes au cul,
la Marseillaise se chante en playback,
bouche cousue, bouche pleine,
bouche d’ombre sous les drapeaux.
NMB25
Sur la plage il y a trois femmes
Elles parlent dans un coquillage troué
Elles téléphonent à la mer
La mer ne décroche pas
NMB25
Ils s’aiment comme on s’arrache
À l’aube mal peignée
Ils froissent la lumière
Papier calque des chairs
Un coup de vent, ça s’envole
Un coup de cœur, ça s’emmêle
Des hommes de papier
Ils s’aiment et puis s’oublient
Dans l’eau des caniveaux
Leurs voix collées au bitume
Leurs bras gonflés d’écume
NMB25
Pour Bages et l'enfer
Le feu à l’intérieur,
Le feu à l’extérieur,
Je suis la torche qui marche,
Silencieuse dans l’étang noir.
Lumière de l’enfer dans la nuit,
Un phare qui ne sauve personne.
Narbonne fume,
La Nautique crache des étincelles.
Nmb25
Burrata Buritto et tant d’autres personnages vous attendent au 2 rue du Pech à Lagrasse Corbières pour une exposition de photographies, dessins, cyanotypes, linogravures.... plus d’info nicolasmoutonbarei.wixsite.com/nmb-expressi...
05.07.2025 07:31 — 👍 1 🔁 0 💬 0 📌 0Nous sommes des bathynomes géants.
Nous traînons nos plaques.
Nous faisons grincer nos pensées
les unes contre les autres.
Et parfois, nous nous coinçons.
Dans notre propre ombre.
Il fait nuit sous la peau.
NMB 25
Je t’ai vu, là,
dans ce moment sans gravité,
juste avant que le jour s’enroule.
Tu marchais sans peser.
Tu regardais l’air comme s’il te répondait.
Et tout en toi disait :
je ne tombe plus.
Tu étais là.
Léger.
Étonnamment toi.
Pas en fuite,
pas en attente.
Juste… suspendu.
Tu as dit :
nmb 25
Bleu. Pas un. Mille.
Celui de Klein, cri dans le coton,
bleu hurlé sans gorge.
Une mer sans rive,
ni sel ni poisson,
seulement le bleu qui pèse.
On y tombe.
On y flotte aussi.
Cyanotype de nos âmes,
On y passe —
lentement —
comme une encre qui doute.
Nmb25
Sur le sable, des corps éclosent,
mi-crustacés mi-cauchemar,
baigneurs ventrus, méduses à lunettes,
tatoués de mayonnaise.
Saint-Pierre-la-Mer,
capitale provisoire
du spleen en tongs.
Nmb 25
Parle plus bas
Car on pourrait bien nous entendre
Le monde n'est pas prêt pour tes paroles tendres
Le monde n'est pas prêt pour nous
Il dirait tout simplement que nous sommes fous
Dalida
Je regardais souvent, de ma chambre si chaude,
Le vieux port goudronné de Palerme, le bruit
Que faisaient les marchands, divisés par la fraude,
Autour des sacs de grains, de farine et de fruits,
Sous un beau ciel, teinté de splendeur et d’ennui…
Anna de Noailles
Lorsque nous avons fini de consommer nos restes de silence
Tu t’endors doucement je te regarde un peu
Je me lève et avant de partir
Je respire profondément
Auprès de toi
Pour garder quelque chose encore
Sur le pallier
Souvent je reste le dos à la porte
Brigitte Fontaine
Que tu es belle
Paroles et paroles et paroles
Que tu est belle
Paroles et paroles et paroles
Que tu es belle
Paroles et paroles et paroles
Que tu es belle
Et encore des paroles que tu sèmes au vent
Paroliers : Giovanni Ferrio pour Dalida et Alain Delon.
La vie n'est rien qu'une vallée de larmes
Charmant endroit pour passer ses vacances
Faut être fou pour y trouver des charmes
Décidément, je retourne en Provence
Brigitte Fontaine
Elle dit aussi que s'il n'y avait ni la mer ni l'amour personne n'écrirait des livres.
Duras- Yann Andrea Steiner
Mon conseil, avant d'accrocher sur un mur, accrochez dans votre coeur...
Luz-deux filles nues