J’ai destin commun avec le chant épique qui depuis la nuit des temps confie les éclats de sang de son histoire à la terre. Chakilâ ‘Azîz-zâda Traduit du persan par Leili Anvar
Le cri des femmes  
La poésie résistante en Afghanistan
@koroshparva.bsky.social
Passionné de poésie et écrivain à mes heures, je rêve d’un avenir où l’obscurantisme n’est qu’un lointain souvenir dans mon pays d’origine.
J’ai destin commun avec le chant épique qui depuis la nuit des temps confie les éclats de sang de son histoire à la terre. Chakilâ ‘Azîz-zâda Traduit du persan par Leili Anvar
Le cri des femmes  
La poésie résistante en Afghanistan
Le cri*
23.11.2024 09:28 — 👍 1 🔁 0 💬 0 📌 0De ce lointain proche De ce lointain proche, si loin, si loin Des ruelles de terre, de rage, d’orgueil Des maisons emportées par le vent Des ruisseaux devenus brasier Des messagers du silence et du deuil Des morts vivants enterrés vifs Des demi-arriérés couverts d’honneurs Des voleurs de grand chemin Pilleurs de poésie et de raison De tout cela, je suis lasse Je suis lasse sans détour Sans retour vers ce lieu qui jamais ne fut mien Ce lointain proche, si loin, si loin. Khâleda Niyâzi (Lahib) Traduit du persan par Leili Anvar
Le cris des femmes
La résistance poétique en Afghanistan
Rideau Le voile noir ne me cache pas Mon visage découvert ne me dénude pas Comme le soleil, je brille derrière le rideau Et les ténèbres ne sauraient me faire masque Si ces pieux croyants n’avaient pas une foi faible Ils n’auraient pas besoin de me couvrir ainsi Toi qui viens du droit chemin des vertus Comment perds-tu le nord en voyant mes cheveux ? Qu’ai-je à faire d’un donneur de leçons faussaire Pourquoi porterais-je sur MA tête le poids de TES faiblesses ? Mais où est la justice en cette décision ? Que toi tu sois pécheur et moi je vive en enfer ! Au lieu de voiler mon visage, ô conseiller mal venu Jette un voile sur tes pulsions coupables ! Bahâr Sa‘id Traduit du persan par Leili Anvar
Entre Silence et Révolte: Les Femmes en Afghanistan
22.11.2024 18:16 — 👍 12 🔁 2 💬 0 📌 0Reconstruis-moi À la saison sans musique et malade Lorsque les corbeaux Disent la transhumance de la saison des amours Deviens pour moi, une pluie sincère Ou bien l’espoir du printemps verdoyant Je suis anéantie de douleur Seules tes deux mains le savent De tes mains, reconstruis-moi De la douleur La douleur La douleur Toi ma voix-sœur, écho de mes appels Libère-moi Appelle-moi ! Laylâ Serâhat Rowchani Traduit du persan par Leili Anvar
Le cri des femmes en Afghanistan
La résistance poétique
La nuit, les étoiles Brûlent de douleur avec nous La nuit, les nuages Pleurent de chagrin avec nous La nuit, les feuilles Tremblent de peur avec nous La nuit, les vents Soufflent de rage avec nous Et nous, dans les ténèbres de ces nuits Débordant de cris sans voix Avec la torche de nos prières C’est l’aube que nous attendons… Parvin Pejvâk Traduit du persan par Leili Anvar
La résistance poétique des femmes en Afghanistan
21.11.2024 06:05 — 👍 32 🔁 4 💬 1 📌 0Et nous, dans les ténèbres de ces nuits
Débordant de cris sans voix
Avec la torche de nos prières
C’est l’aube que nous attendons…
Parvin Pejvâk
Traduit du persan par Leili Anvar
Et vous, quel H guide votre vie? Celui qu’on roule, ou plutôt celui qu’on déroule? Celui qu’on fume, ou celui qu’on vit… ou ben, un p’tit mix des deux, comme on dit en bon québécois?
20.11.2024 21:14 — 👍 5 🔁 0 💬 0 📌 0Et si on essayait de grinder ces H-là, juste pour voir ce qu’ils pourraient révéler? 
Peut-être qu’ils pourraient nourrir l’esprit, faire vibrer les idées, et l’élever encore plus haut, là où l’Homme, dans toute sa grandeur, prend un H majuscule. Là où l’humanité prend tout son sens.
Là-bas, il est illégal, interdit, réduit au silence par la police des mœurs. Il se cache dans les bonnes pensées, bonnes paroles, bonnes actions… car c’est là que réside la Bonne H! Attendant patiemment qu’on la redécouvre et qu’elle éclaire à nouveau.
20.11.2024 21:14 — 👍 1 🔁 0 💬 1 📌 0Vous allez sûrement demander: “Mais alors, le vrai H, il est où dans tout ça?”
Détrompez-vous, il est bien là. Inaudible, mais pas absent. Comme dans “Afghanistan”: un H graphique, imperceptible, et pourtant si essentiel qu’il en devient le cœur et l’âme du mot.
Ils sont issus d’une souche ancienne, l’avestique, imprégnés des parfums des textes sacrés zoroastriens, et ils condensent tout l’enseignement de Zarathoustra en un seul puff:
“Bonnes pensées, bonnes paroles, bonnes actions.”
Ces H-là viennent de la même région que le fameux H, mais d’un autre âge: celui où l’ancienne Bactres brillait comme un phare de sagesse, un endroit où les idées s’élevaient, légères comme des nuages.
20.11.2024 21:14 — 👍 2 🔁 0 💬 1 📌 0Attention! Vous ne les trouverez ni à la SQDC, ni dans le tableau de Mendeleïev. Et surtout pas aux contreforts de l’Hindou Kouch, là où ceux qui ont assombri son éclat ont étouffé sa liberté, ensevelissant ces trésors sous les cendres de la répression.
20.11.2024 21:14 — 👍 1 🔁 0 💬 1 📌 0Mais si ce H-là fait sourire ou réfléchir à court terme, saviez-vous qu’il existe trois autres H, bien plus raffinés, bien plus “premium”?
Des H méconnus, dont j’aimerais vous parler aujourd’hui: Humata, Hukhta, Hvarshta.
Quand on me demande mes origines, y’a toujours quelqu’un pour évoquer le fameux “H”. 
Tsé, pas celui qu’on traçait sur des feuilles en maternelle, mais bien celui qu’on roulait soigneusement sur d’autres feuilles au secondaire.
Né à Kaboul, désormais réfugié de Twitter à Bluesky, tjrs en quête d’horizons qui savent accueillir…
20.11.2024 01:05 — 👍 5 🔁 0 💬 2 📌 0À Québec, la ville qui m’a ouvert ses bras il y a plusieurs années, lorsque je n’étais qu’un simple réfugié politique. Aujourd’hui, elle est ma ville, mon refuge, mon chez-moi. 
Bonjour Québec! Bonjour Bluesky!