Thibaut Poirot

On apprend toujours beaucoup de la perception de l’histoire par les élèves. On apprend surtout contre ses propres certitudes et son propre rapport au temps. 3/

En discutant, je me suis rendu compte que j’avais à peu près le même âge qu’eux lors des attentats de 1995. Il a fallu que je passe par là pour comprendre que l’enfance « garde » l’événement. Je ne sais pas s’ils ont perçu le même choc que nous en 2015, mais ils l’ont vécu. 2/

Aujourd’hui, dans deux cours, on m’a demandé pourquoi on ne faisait pas de minute de silence aujourd’hui. J’ai essayé d’expliquer qui le décide. Je pensais avant ce jour que les lycéens avaient un écho lointain de 2015. Ils avaient 6 à 8 ans au mieux. Mais ils ont un peu plus qu’un souvenir. 1/

Photo d’un monument au mort avec le drapeau français et britannique.

Avant la onzième heure, du onzième jour, du onzième mois, la liste des soixante-six personnels et anciens élèves morts pour la France a résonné une nouvelle fois.

Et en plus, à la fin, on trinque avec un petit vin de pays.

L’APHG rappelle les faits établis par la justice concernant l’assassinat terroriste de Samuel Paty - un communiqué du bureau national de l’APHG auquel s’associe Gaëlle Paty, sœur de notre collègue assassiné le 16 octobre 2020.
▶️ www.aphg.fr/L-APHG-rappe...

Soutenir la mémoire, c’est construire l’avenir Financement participatif organisé par musée de la résistance et de la déportation Pau - Le Musée de la Résistance et de la Déportation des Pyrénées-Atlantiques a besoin de vous pour continuer ses miss...

Le musée de la Résistance et de la Déportation de Pau a besoin de 60 000€ pour engager une jeune doctorante afin de réfléchir au développement et à la modernisation du musée.
Pour cela, il a mis en place une cagnotte via helloasso.
Toute aide est bienvenue.
www.helloasso.com/associations...

Je ne sais pas si c’est rassurant mais merci à vous deux pour vos mots lucides et fraternels. Je comprends en vous lisant qu’il faut que j’accepte que ça soit une blessure qui ne guérira pas complètement, une vilaine et vieille blessure.

C’est ça, c’est exactement ça. C’est ce que j’ai lu pendant des années. Je ne suis pas surpris. Ça m’arrache pourtant littéralement un cri de désespoir. Je ne sais pas si ça montre que je suis encore vivant. Peut-être au fond.

Merci. Je ne suis pas le seul à en avoir besoin. Espérons qu’il sortira un plus grand bien de tout cela.

Vous n’êtes pas personne, quand vous ramenez un peu d’humanité. Merci pour vos mots.

Je ne vous cache pas que ça me semble difficile mais il va bien falloir.

Il faut vivre désormais avec l’idée que rien ne s’arrête en dépit des faits. Il faut vivre avec ce mépris sidérant. Et ce malaise profond, avoir pensé y échapper par la fuite mais y être confronté encore et encore. Je me serais bien passé de cet apprentissage et de cette désillusion.

Vos propos sont de la diffamation pure. Vous vous réfugiez derrière votre anonymat sans rien avoir lu, sans aucune connaissance du dossier. Le harcèlement moral est réprimé par le code pénal. Il faut n’avoir jamais rien subi dans sa vie pour croire qu’on se dit victime par opportunisme.

Mais comment osez-vous ? Vous croyez qu’on interrompt une thèse, qu’on témoigne des années après, qu’on doit vivre une procédure contradictoire pour le plaisir de « se victimiser ». Vos mots sont terriblement sales, en plus de mépriser les faits jugés.

Thierry savait faire rire, avec une belle plume, avec un esprit du jeu de mots et du bon goût. Il manquera ici et dans le vrai monde qu’il rendait plus agréable par sa gentillesse et son érudition. Quelle immense peine.

Je ne sais pas s’il existe un mot allemand mais j’ai rarement lu une description aussi précise et juste de ce sentiment très pénible.

Photo de la cérémonie de remise du prix Samuel Paty.

Deux choses retenues hier. Une phrase d’une collègue : « On aurait préféré que ce prix n’ait pas à exister et que Samuel Paty soit encore un collègue anonyme parmi nous. » Et que les productions des élèves en nous invitant volontairement au rire sont de puissants outils de réflexions sur nous-mêmes.

Merci Nicolas.

Merci Louis. C’est aussi important que les collègues puissent soutenir collectivement ceux qui sont encore en poste et qui sont les premières victimes de ces faits. Moi, je suis désormais loin.

Merci Sevan. Je ne pense pas que ça soit courageux. Ceux qui restent sont courageux, parce que malheureusement je ne suis pas le seul concerné par cette affaire.

Merci Yann. Merci pour tes mots et pour ta pensée pour tous les collègues concernés. Je ne le savais pas et je suis triste d’apprendre l’expérience que tu as traversé.

Merci. Ce n’est pas courageux. Ce n’était simplement plus tenable. Le courage est du côté de ceux qui restent.

Merci, merci sincèrement. Je ne suis pas le seul concerné par les faits malheureusement, et mes collègues ont aussi besoin de ce soutien.

Merci. Je ne sais pas si c'est sur la honte que ça se joue, peut-être simplement de morale , de droit et de décence, de compréhension d'une sanction en fait.

Merci Guillaume, c'est effectivement une prolongation de cette violence. J'ajoute qu'on a (et je ne suis pas le plus touché) littéralement bouleversé nos vies pour une procédure pendant plus d'1 an. C'est usant de devoir soulever la question de la décence qui devrait s'imposer après tout cela.

Merci vraiment.

Merci vraiment. Je ne suis pas seul malheureusement. Nous sommes trois « reconnus » dans cette affaire.

Cela vaut beaucoup.

Merci pour vos mots. Nous naviguons dans quelque chose de peu évident entre la sanction et le huis clos et c’est tout cet aspect qui est difficile à gérer humainement.