LeBucheron_du_cinéma

Il y a 20 ans, le 27 octobre 2005, la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré entraînait une vague de colère dans les banlieues. Le reste de la France découvre alors la réalité des jeunes des quartiers populaires : pauvreté, inégalité d’accès aux services publics…➡️ https://l.franceculture.fr/0VG

Jan Kounen joue du minuscule de l'être humain et son réapprentissage mathesonien du monde, qui reprend ses droits gigantesques, face à un Dujardin des cavernes devant rétrécit l'égocentrisme du confort d'une maison se retournant contre lui, dans ce fabuleux #LHommeQuiRétrécit.

Grosse surprise également pour ce premier épisode, je partais pas gagnant vu le résultat de ses films. Et enfin il créer l'horreur a partir du réel et le fantastique n'est que la réponse imaginative tenant des cauchemars les plus sombres de l'imaginaire. Hâte de la suite

L'horreur prend enfin diverses formes dans #ITWelcomeToDerry. Cette introduction de série sous violence sociale (cocard) et économique (expulsé d'un cinéma), Muschietti consent enfin que le cosmique, le fantastique est nourri par la violence du réel, Pennywise l'incarne juste.

Exercice de recherche du point de rupture, peut-être trop traditionnel pour Kathryn Bigelow. Mais #AHouseOfDynamite trifouille avec l'effet rashomon les failles du jargon militaire, de la toute puissante routine dérivant en 18 minutes chrono dans un cataclysme foisonnant.

Depuis Zero Dark Thirty, on est en salle pour la Queen Bigelow

"Le bateau plongeait, oscillait, et prenait parfois l’eau, mais ne coulait pas ; les deux frères l’avaient bien imperméabilisé. J’ignore où il finit par s’échouer, s’il s’échoua jamais ; peut-être atteignit-il la mer et y navigue-t-il pour l’éternité, comme les bateaux magiques des légendes."

Retourner dans la ville de Derry avec la plume d'un Stephen King alternant toujours avec aisance les années 1957-1958 et 1984-1985, est la réminiscence des cauchemars parcourant le temps et dévorant l'âme, dans ce flot de mots et de pages, une ville, un pays reste avec ses maux.

Dans l'immense survival #UneBatailleApresLAutre, tout est infection et contrôle. Elle est dans l'opposition entre la verticale de la route vers la révolution, sauver les rescapés, et l'horizontal oppresseur, coupant la verticale avec un mur ou une course-poursuite friedkienne.

Derrière des images et phrases symboliques de la terrible maladie sonnant obsolètes et arriérées, Ducournau avec #Alpha arrive miraculeusement à garder et à les serrer, comme ses personnages les gens qu'ils aiment, les malades sont comme momifiés et conservés en mémoire grâce à la caméra.

Une folle envie de retourner sur un immense coup de cœur de la décennie précédente. Le sublime survival #TheEvilWithin2, hanté en permanence par ces peintures, photographies horrifique dévorant la ville d'Union, qu'on découvre en parcourant avec en main l'aboutissement de #RE4.

Après une sorte d'aboutissement des sentiments mélancoliques, au mix parfait avec Blue Weekend, #TheClearing détonne aux premiers abords avec une musicalité plus simple, plus seventies, mais le groupe a compris la force de cette époque, la révolution moderne et tout dans le détail.

C’était il y a tout juste trois ans sur France 3, on a compris que le Cinéma™ ne serait plus jamais le même.

Comme l'ouverture du mythique Halloween (1978), #Évanouis se sert de l'horreur, tout en jonglant habilement de ses références, pour réveiller les peurs primaires (paranoïa, violence, ...), dans un récit choral multipliant les angles morts cachés d'une Amérique normalisé.

Dans une surprenante affiliation cachée au genre du mort-vivant. #BringHerBack utilise en plis de ses cadres renfermés, des vidéos sortant du snuff movie et du souvenir familiale, une contamination de la douleur maternelle, une infection d'abord psychologique puis organique.

Au-delà de la joie régressive que provoque cet héritier du vidéoclub. #DangerousAnimals permute le prédateur marin (peur originelle de 1975) vers l'homme marin, chassant, emprisonnant littéralement ou avec sa caméra, ses victimes, et exalte de la souffrance, comme le spectateur.

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Trois meubles du chef décorateur, ne sauve pas cette pauvre tentative avec #Les4Fantastiques. La pirouette de l'esthétique sixties étant le cache-misère de l'esthétique grisâtre sans âme, sans vie, sans vision, excepté de celui où tout va bien, sans enjeux, drames ou conflits.

Ouvrir le huis clos traditionnel ne réussit pas totalement à un Ari Aster qui se perd dans les multiples frontières d'un pays brisé, contaminé, éthiquement et politiquement. Mais #Eddington formellement filme brillamment cette ligne brouillée entre deux personnes, deux idéologies.

Ces fameuses personnes qui ont leur "liberté d'expression"

Après la peur originelle, #28AnsPlusTard transporte le film de zombie sur l'isolement de la société, le retour à un âge antérieur et obsolète, celui des guerriers mythologiques, de l’homme fort (archives de films,...) qui sent la mort, où seule la jeunesse peut aller de l'avant.

Voulant remettre une pièce dans la machinerie Bruckheimer, Kosinski avec son #F1TheMovie effectue un violent carambolage dans l'esthétique viriliste, clipesque, égocentrique, et ressuscitant une philosophie brillamment idiote, où "il faut accomplir ses rêves ou on meurt".

Tenant sur un alliage culturel de tout horizon, #EscapeFromThe21stCentury surprend malgré une surabondance visuelle, la générosité de ce blockbuster chinois tient d'une construction narrative se racontant plus, au travers de son découpage et de son imagerie de manga shonen.

La perdition des frères Dardenne perdure dans #JeunesMères. Ayant abandonné depuis longtemps, une capture viscérale d'une chronique qui dépasse le cadre du cinéma, la misère réelle, mais seulement un misérabilisme purement fictionnelle, s'engouffrant dans le faux constant.

Derrière cette aventure de Tintin renouant avec la linéarité, Anderson est sur Une question de vie ou de mort (1946) familiale dans #ThePhoenicianScheme. Un nouveau père andersonien parvient à exploser le barrage émotionnel, épurant les angoisses pour trouver une mort apaisée.

Replonger à chaque fois dans Akira avec sa version papier. C'est prendre le même coup de massue esthétique et intellectuelle. Génération sacrifiée, marquée sur un corps réduit en charpie par l'humanité, celle qui en répétant les mêmes erreurs, les images d'horreurs se répètent.

Excepté une gracieuse scène keatonesque, L'USS McQuarrie sombre dans cette ultime #MissionImpossible. D'une lourdeur christique indigeste, où Jesus Cruise sauve le monde, d'une menace ridicule avec ses super-pouvoirs de flash-back et de flashforward ringard depuis 20 ans.

Malheureusement, #PartirUnJour n'est pas aussi émouvant que sa conclusion où le souvenir permet de s'aimer, où les angoisses du présent nous rattrapent. Nan, il assemble pitoyablement et sans éclat diverses citations musicales où des personnages insupportables les chantent mal.

Au-delà d'un rythme et d'une construction tonale en dents de scies, #Rumours est irrévérencieux en transformant un G7 en Telenovelas saupoudré d'horreur italienne et Romero, prenant les représentants politiques comme des gens bêtes, sales, dégueulasses imbu de leur personne.

Après un certain agacement du standard qu'est capable le MCU, comblant avec une antagoniste sortant son épingle du jeu. #Thunderbolts aborde enfin le vide, la haine de soi-même, la solitude et la souffrance, la peur d'aller vers le néant. Ah ! Malheureusement le film se termine.

Étrangement cryptique, fuyant l'évidence, une impossibilité du deuil. Dans #LesLinceuls, Cronenberg est désespérément seul, comblant sa bouleversante tristesse dans diverses projections autant complotiste, charnel ou des écrans, n'attendant que la mort de sa chair et son esprit.