Firas Kontar

3/3 alors que Gaza agonise, mais bien de rappeler des faits et dénoncer l'instrumentalisation cynique par des régimes criminels de la question israélienne. Cet activiste avait demandé à priver les troupes du nouveau pouvoir de smartphone pour qu'ils ne filment pas leurs crimes..

2/3 il illustre parfaitement comment la prétendue lutte contre Israël est aujourd’hui instrumentalisée pour mener un nettoyage ethnique contre les Druzes syriens. Cet activiste est une source d'info pour des journalistes occidentaux. Il ne s'agit pas ici de faire l’éloge d’Israël

Ancien activiste devenu propagandiste du nouveau pouvoir syrien, il justifie le massacre des Druzes au nom de la lutte contre Israël. Originaire de Deraa où des combattants anti-Assad avaient été déposés à la frontière et soignés par Israël, ce qu’il sait pertinemment,
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En Syrie, «Al-Charaa a créé une blessure béante entre la communauté druze et son pouvoir» Après les affrontements meurtriers entre factions druzes et groupes bédouins sunnites soutenus par le régime, qui ont fait plus de 1 400 morts, l'inquiétude reste forte chez les Druzes syriens, princi...

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10/10 en témoigne l’indifférence glaçante du gouvernement face à tout ce sang qui coule.

9/10 de force internationaux, aujourd’hui très défavorables à la Syrie.
En poursuivant dans cette voie, Joulani plonge le pays dans un nouveau cycle de violences, cette fois à coloration communautaire. Et rien, pour l’instant, ne laisse présager un changement de cap,

8/10 Nous retrouvons ce même schéma avec Joulani. Cela n’a rien d’étonnant : la souveraineté réelle ne s’obtient que par l’adhésion populaire à un projet national. Lorsqu’un gouvernement fonde sa légitimité sur la soumission et la force, il devient lui-même esclave des rapports

7/10 aux puissances étrangères. À l’intérieur du pays, là où le gouvernement devrait dialoguer avec sa population, il n’oppose que répression et mépris. Les Syriens avaient l’habitude de qualifier Assad de « lion » face à son peuple, et de «poule» face aux puissances étrangères.

6/10 barbarie extrême de ses troupes, recours à la faim comme arme de guerre, et désormais un suprémacisme confessionnel destructeur qui déchire encore davantage l’identité syrienne.
Autre point commun avec le régime précédent : la soumission du nouveau pouvoir à ses parrains et

5/10 Au lieu de rassembler la société syrienne autour d’un projet national commun, Joulani s’est engagé dans une campagne d’allégeance forcée à son pouvoir absolu. Ses méthodes rappellent tristement celles du dictateur déchu Bachar al-Assad : usage de la violence,

4/10 Comme l’explique très justement l’intellectuel syrien Yassin Haj Saleh : « La non-reconnaissance de la légitimité du pouvoir tient à l’absence de représentation équitable en son sein. La majorité des Syriens ne sont pas représentés, ni comme groupes communautaires, ni comme citoyens »

3/10 de la société syrienne, et panser les plaies béantes laissées par la guerre d’Assad contre les Syriens. Or, le pouvoir de Joulani, de son vrai nom al-Shara, a choisi la voie de la soumission et de l’humiliation, plutôt que celle de l’ouverture et de la réconciliation.

2/10 dont environ un tiers est aujourd’hui sans abri, leurs maisons ayant été détruites par les forces de sécurité du gouvernement de transition.
Quel est le rôle d’un gouvernement de transition ? S’ouvrir à toutes les forces politiques et à toutes les composantes

Nous sommes le 5 août, et la province de Soueïda, en Syrie, est toujours soumise à un siège imposé par le gouvernement, où seuls quelques camions du Croissant-Rouge syrien et d’ONG ont été autorisés à passer. Plus de 500 000 personnes sont assiégées,
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4/4 d’une volonté délibérée d’écrasement des minorités ? Une entreprise qui vise à instaurer un nouveau rapport de force que le président syrien souhaite imposer aux différentes composantes de la société.

3/4 envers les minorités, et ne reconnaît que quelques exactions, reléguées au rang d’incidents marginaux.
Qui peut croire un instant que la destruction systématique de tout ce qui permet la vie sur plus d’un tiers du territoire de la province de Sweida ne relève pas

2/4 conséquence directe de la volonté du gouvernement de transition syrien d’écraser la communauté druze.
Ce nettoyage ethnique passe inaperçu tant au niveau international qu’au niveau local, où le suprémacisme sunnite qui gouverne aujourd’hui la Syrie ne cache plus sa haine

Voici une carte de la province de Sweida, en Syrie. Les localités entourées en vert sont celles qui ont été pillées et incendiées, et qui restent toujours occupées par des milices pro-gouvernementales. Environ 130 000 habitants ont ainsi perdu leur foyer,
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12/12 Sa femme, Raja, en larmes, dit :
« Je n’ai pas de mots. Je suis une mère qui a vu tous ses fils se faire tuer. Il n’y a pas de sort plus cruel que celui-là. »

11/12 également en gestion des ressources humaines ; et Ribal, 15 ans, encore au collège.
Qardab déclare :
« C’étaient tous de jeunes hommes brillants, qui voulaient aider à reconstruire notre pays. »
Et d’ajouter :
« Tous les jeunes de notre famille ont été tués. »

10/12 Il sort son téléphone pour montrer des photos de ses fils souriants :
Hicham, l’aîné, préparait un master en gestion ; Laith, 23 ans, était étudiant en ingénierie ; et Fajr.
Il montre aussi des photos de ses neveux : Zaid, 20 ans, étudiant en informatique ; Imran, 24 ans,

9/12 La journaliste décrit les alentours du domicile de Qardab :
à l’extérieur de l’appartement, plusieurs voitures sont criblées de balles.
À l’intérieur, Qardab est assis, entouré de ses frères, de leurs épouses et de leurs filles — tous au visage blême, vêtus de noir.

8/12 “Vous, les Druzes, êtes des porcs !” et ont ouvert le feu. »
En état de choc, le couple est rentré dans son appartement au rez-de-chaussée, mais peu après, des miliciens ont encerclé le bâtiment en hurlant :
« On vient pour vous, porcs druzes ! »

7/12 ils ont emprunté une autre route, mais ont été arrêtés par deux hommes armés de kalachnikovs, habillés en uniformes militaires.
Le père raconte :
« Mon fils les a salués avec un “As-salamu alaykum” — que la paix soit sur vous — mais ils ont répondu en criant :

6/12 Le couple était dans une voiture, tandis que leurs enfants se trouvaient dans le véhicule qui les suivait, conduit par Fajr, 21 ans, étudiant en gestion des ressources humaines.
Après avoir franchi un poste de contrôle — où ils disent avoir vu des cadavres joncher le sol

5/12 leurs téléphones portables, et même leurs cartables.
« Nous avions entendu dire qu’ils tuaient les jeunes hommes », explique Qardab. Sa femme a insisté pour y aller, pensant que la présence d’une femme ferait peut-être reculer les milices.

4/12 « Ma femme hurlait : “Mes fils… Je veux mes fils…” et je ne savais pas quoi faire. »
Le couple est formel : les assaillants appartenaient aux forces du régime syrien. Ils racontent que les hommes ont ensuite sorti les corps de la voiture et volé leurs bagues,

3/12 Témoignage de Qardab :
« J’ai vu les hommes armés tirer sur mes fils… Ils ont crié : “Vous, les Druzes, êtes des porcs !” puis ils ont ouvert le feu… Ils ont continué à tirer pendant deux minutes… J’ai vu des morceaux de chair voler dans les airs. »
Il poursuit :

2/12 prétendant vouloir rétablir l’ordre, c’est là que les catastrophes ont commencé et que la situation s’est aggravée », écrit-elle.
« Il s’est avéré que certaines de ces forces comprenaient des extrémistes qui ont mené des exécutions sommaires sur le terrain. »

Lisez ce résumé de ce qu'a écrit la journaliste @christinalamb
sur les atrocités de Swaida dans The Times du 26 juillet, elle parle d'une ville totalement assiégée par les forces gouvernementales
« Lorsque le gouvernement syrien de transition a envoyé ses forces,
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