ExtraLouise

Et du côté de chez vous, quelles sont les prévisions météo ?

Grosse pensée à tous les parents qui seront angoissés dimanche soir et lundi matin. On vous souhaite la meilleure rentrée possible. Et à tous les parents dont l'enfant est déscolarisé faute de solution : beaucoup de courage pour vous battre contre les éléments.

En attendant nous croisons les doigts pour que la météo soit clémente pour chacun d'entre vous cette année, et que vos enfants soient équipés des bons vêtements de pluie en cas de grain.

Mais s'il faut se battre contre les éléments, nous le ferons : nous en avons malheureusement l'habitude.

Cette dépression de fin d'école élémentaire n'est pas encore proche de nos côtes, mais nous devons déjà nous préparer et trouver un abri anti-tempête pour Louise à la fin du CM2, sachant qu'aucune solution ne nous semble optimale.

si Louise n'a pas de place en IME ou en UEE collège, la seule solution que nous proposera le système sera le collège ordinaire... ou « la déscolarisation » comme l'a évoqué avec un grand optimisme (merci) une représentante de l'Education nationale.

Seulement, dans notre département de Loire-Atlantique, les IME annoncent des listes d'attente de quatre ans. Nous redoutons donc une grosse dépression sur le front Ouest à la fin du CM2 :

Un "choix" fait après un lourd deuil de l'école inclusive à la française.

le collège semble très difficile à envisager avec ses capacités actuelles, que ce soit sur le plan purement scolaire, que sur le fait de se retrouver dans un grand établissement avec des changements de classes, des grands élèves vraiment très grands dans la cour, etc.

Nous allons entrer dans une zone de perturbations et d'incertitudes. En effet, nous nous sommes résolus il y a quelques mois à demander pour elle une place en IME car il faut se rendre à l'évidence :

Un mot, aussi, de la météo à long terme avec un ciel menaçant sur notre petite grande. Elle entre en CM1 et a encore le droit d'être en dispositif Ulis jusqu'à la fin du CM2.

Mais la coordinatrice du dispositif Ulis qui faisait rayonner le soleil sur nos esprits de parents depuis deux ans a changé de poste, et nous ne savons pas à quoi nous attendre dans le ciel de Louise pour les semaines à venir.

Du côté de Louise, le ciel s'annonce plutôt clément avec quelques nuages d'incertitude. Si tout se passe comme on nous l'a dit, elle va retrouver ses deux AESH qui l'accompagnent à plein temps et la connaissent maintenant bien.

Ces perturbations ont d'ailleurs déjà commencé, parfois depuis plusieurs semaines, dans l'esprit des parents d'enfants pas ordinaires.

Malheureusement, encore beaucoup de nuages noirs et tenaces sur les familles dont l'enfant avec handicap n'a pas pu trouver sa place et doit rester à la maison, et des bourrasques d'angoisse sur les parents qui ne savent pas si un.e AESH sera présent.e dès lundi pour leur enfant.

On annonce un grand ciel bleu sur les enfants heureux de retrouver leurs copains et leur école. Des averses, comme d'habitude, dans les yeux des parents qui laissent leur petit pour la première fois à la maternelle.

Comme chaque année, l'horizon sera extrêmement varié sur toute la France. On annonce un grand ciel bleu sur les enfants heureux de retrouver leurs copains et leur école.

[ Météo de la rentrée]

Bonjour à toutes et à tous,

ça y est : nous sommes à une poignée d'heures de lundi 1er septembre, 8h30, et il est temps de faire le point sur les prévisions annuelles de la météo de la rentrée scolaire.
@carolineboudet.bsky.social

Personne n'est capable de nous renseigner à ce sujet. Mais elle dit un mot.
Elle dit « non » et ça nous fait plaisir aussi fort que ça nous agace :-) .

Une scène parfaitement banale, qui se joue en cinq secondes, une énorme première pour moi.
Alors, rien n'est gagné et rien ni personne ne nous dit qu'elle choisira d'utiliser d'autres mots.

Louise a voulu tenter la tyrolienne, un gentil grand-père m'a aidée à l'y hisser, puis Louise est tombée et le grand-père lui a demandé « tu veux recommencer ? » et elle l'a dit. « Naan », et le monsieur a répondu « d'accord ».

Je reviens de l'aire de jeux où je l'ai emmenée se défouler un peu, et j'ai assisté à sa première interaction verbale avec une autre personne.

Après tout, c'est le mot le plus utile pour s'affirmer et grandir, et Louise ne serait pas une petite citoyenne française si elle ne savait pas dire « non » avant toute autre phrase:-).

J'ai encore du mal à y croire alors que j'écris ces mots, mais il semble qu'on y soit : Louise dit un mot. Et ce premier mot, c'est « non ».

Mais j'en ai parlé à Rémy, et on a commencé à observer. Pas d'explosion de joie, ni de mot parfait qui sort d'un coup, mais des doutes qui deviennent une certitude : ce « gnan » ou « nan » sort toujours lorsqu'elle n'est pas d'accord, dans un contexte où c'est parfaitement logique.

D'abord, je me suis dit que c'était moi qui me faisait des films. Qu'à force de désespérer d'entendre des mots sortir de sa petite bouche, je plaquais mon envie sur son comportement. Je préférais me dire que je me trompais, plutôt que de subir une énième déception.

Il a fallu plusieurs situations pour que l'on commence à faire le rapprochement. Que l'on comprenne que ce qui a commencé par « gnaaa », « naaa », pour évoluer en « gnaaan » puis « naaan » sortait systématiquement lorsqu'on lui demandait de faire une chose dont elle n'avait pas du tout envie.

Si on allait se balader ? Au bout de 200 mètres, Louise décide qu'elle n'a finalement pas envie, s'asseoit par terre, se fait plus lourde qu'un sac d'enclumes, et fait des sons.

Mais ces derniers mois, son caractère s'est beaucoup affirmé, et elle n'hésite pas à nous faire savoir, par ses mimiques, par ses gestes, quand elle n'est pas contente de ce que l'on lui demande de faire.

Ce premier mot n'est pas arrivé de façon claire et nette, ni en une fois. Depuis des années, Louise n'émet que des sons comme « aaaahh », « haaan », « raaah », et l'on fait avec la frustration de l'absence de mots.