#VendrediLecture
Je recommande vivement ce livre de Serge Zaka, sa vie, ses passions et ses combats.
À lire et à faire lire (cadeaux).
@sergezaka.bsky.social
CEO of AgroClimat2050 | PhD in agrometeorology | Vice-President & Stormchaser Infoclimat | Conference / Speaker #agriculture #globalwarming
#VendrediLecture
Je recommande vivement ce livre de Serge Zaka, sa vie, ses passions et ses combats.
À lire et à faire lire (cadeaux).
Ce signal n’a rien d’un accident statistique : il s’inscrit dans la trajectoire de réchauffement progressif et continu dû aux émissions humaines de gaz à effet de serre.
Toutes les données sont publiques, traçables et transparentes :
www.karstenhaustein.com/climate
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Et pourtant, nous ne sommes pas en phase El Niño : au contraire, La Niña est en train de s’installer, ce qui devrait normalement rafraîchir la température moyenne mondiale. Le fait d’atteindre de telles valeurs hors El Niño renforce le caractère tout à fait hors norme de cet épisode.
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Cela pourrait être l’une des plus fortes anomalies journalières jamais observées depuis le début des mesures, rivalisant (voire dépassant) le record du 17 novembre 2023 (+1,16 °C / +1,9 °C).
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Notre planète va connaître en fin de semaine une anomalie thermique d’une ampleur exceptionnelle : +1,12 °C par rapport à 1991-2020 et +1,9 °C par rapport à 1850-1900.
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Autrement dit : ce que l’on pensait être un rempart naturel contre nos émissions est en train de se retourner. Le puits s’épuise. Et quand les amortisseurs lâchent, c’est la pente du réchauffement qui s’accélère.
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Entre 2015 et 2023, les forêts françaises n'ont piégé que 39 MtCO₂/an, soit 38 % de moins qu’entre 2005 et 2013.
Rapport : www.calameo.com/read/0011885...
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Et la France n’est pas épargnée : si les forêts sont des alliées dans la lutte contre l’augmentation du CO₂ atmosphérique, elles en sont aussi les victimes. Les crises climatiques et sanitaires font que certaines forêts du Grand Est émettent aujourd’hui plus de carbone qu’elles n’en captent.
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Autrement dit, l’un des deux grands amortisseurs du climat mondial (l’océan) est aussi en train de se gripper.
Étude Nature Climate Change : www.nature.com/articles/s41...
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Cela dépasse les forêts. Une autre étude de Nature Climate Change montre que l’océan lui aussi perd de son efficacité à absorber le CO₂. Le réchauffement de l’eau, la stratification accrue et la baisse d’oxygène affaiblissent la pompe qui piège normalement le carbone dissous.
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Quand les forêts meurent, elles ne sont plus une solution : elles deviennent un problème.
Étude Nature : www.nature.com/articles/s41...
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Il faut cesser avec ce discours rassurant et trompeur selon lequel « l’augmentation du CO₂ fertilise les forêts et les fait pousser plus vite ». Ce récit simpliste ignore les limites thermiques (mortalité par chaleur) et les limites hydriques (mortalité par sécheresse).
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En Australie, leur bilan carbone devient négatif : elles émettent désormais plus de CO₂ (ralentissement de la croissance, décomposition accélérée du bois mort par les micro-organismes) qu’elles n’en stockent via la photosynthèse. Le bruit de fond n'est plus : il devient une tendance globale.
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J’attendais le jour où une première grande étude basculerait la ligne rouge : et c’est aujourd’hui. Elle démontre que le changement climatique commence désormais à faire dépérir nos forêts plus vite qu’elles ne se régénèrent.
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Cette carte est unique au monde. Après plusieurs mois de modélisation, AgroClimat2050 dévoile une 1ère mondiale : la biogéographie future (c’est-à-dire l’aire de répartition) de l’une des 🍎 les + consommées au monde (Golden) grâce à un modèle agroclimatique qui n'a pas d'équivalent en Europe.
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Attention, c'est la variété Golden ;) Il y aura d'autres variétés de pomme qu'il faudra anticiper ;)
14.10.2025 15:33 — 👍 3 🔁 0 💬 2 📌 0Nous travaillons déjà avec plusieurs acteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire, pour étendre cette approche à toutes les espèces et variétés arboricoles européennes.
Serge Zaka
Agroclimatologue & Fondateur d’AgroClimat2050
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Des téraoctets de données traitées sur 21 unités de simulation ont permis de produire cette cartographie.
Un projet indépendant
Ce projet est mené en partenariat avec adaptation/s, et s’inscrit dans une démarche indépendante, sans aucun financement public ni privé (pour le moment).
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Un travail scientifique colossal.
De 1950 à 2100, nous avons mobilisé 10 modèles climatiques du CMIP6, 3 scénarios (SSP2-4.5, SSP3-7.0, SSP5-8.5) et 12 indicateurs agroclimatiques clés : vernalisation, floraison, gel post-floraison, maturité, canicule, sécheresse, excès d’eau, etc.
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L’adaptation géographique de toute la filière arboricole doit commencer maintenant, dans une logique de coopération entre tous les pays européens. Notre mission à AgroClimat2050 est claire : anticiper pour mieux agir.
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Le défi est immense : le temps d’adaptation est extrêmement court. Un arbre planté aujourd’hui devra résister et produire pendant les 50 prochaines années. C’est en 2025 que se décide la souveraineté alimentaire européenne de 2070.
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C'est sans appel : le shift est brutal. Aujourd’hui largement cultivée sous les latitudes tempérées (France, Espagne, Italie, Balkans, etc.), la Golden migrera vers le nord, trouvant des conditions favorables en Pologne, dans le sud de la Suède, en Finlande et jusqu’en Russie.
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Cette carte est unique au monde. Après plusieurs mois de modélisation, AgroClimat2050 dévoile une 1ère mondiale : la biogéographie future (c’est-à-dire l’aire de répartition) de l’une des 🍎 les + consommées au monde (Golden) grâce à un modèle agroclimatique qui n'a pas d'équivalent en Europe.
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Merci pour tous les détails, je ne savais pas qui taguer !
09.10.2025 20:42 — 👍 3 🔁 0 💬 1 📌 0Les nouvelles fonctionnalités de @CopernicusEU sont incroyables. Elles permettent de comparer les écarts aux normes de façon annuelle.
1979 versus 2024, température de terre, température de la mer. Il n'y a pas photo.
C'est par là : pulse.climate.copernicus.eu
Une photo peut sembler anodine… mais dans ses détails se cachent souvent les marques silencieuses du changement climatique.
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Et ce n’est pas un cas isolé : ce scénario se multiplie chez de nombreuses espèces dans le sud de la France.
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3) Moins de bourgeons productifs pour l’année suivante.
4) Et encore trop peu de recherches scientifiques sur l’impact réel de ces floraisons automnales sur la production future.
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Le problème ?
1) Une désynchronisation des cycles biologiques.
2) Une fatigue végétale pouvant mener au dépérissement, surtout si le phénomène se répète.
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La sécheresse et les canicules de l’été ont induit un stress tel que les arbres se sont retrouvés déboussolés. Au retour des pluies et de températures plus douces, certains considèrent l’été comme une période de dormance – un peu comme l’hiver – et se remettent donc à fleurir.
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