Christelle_P

Je ne dis pas que le temps est considérablement pourri à Paris. Je dis juste que si tu veux manger en terrasse, tu ne peux le faire qu’à une main.

Un premier roman très (TRÈS) drôle !

Une pépite burlesque qui croque nos paradoxes administratifs : Brice, Papijoli, Mamijolie… On rit, on soupire, on s’attendrit (beaucoup).

À lire si vous aimez l’humour doux-amer, les confitures maison et sauver le monde avec un bulbe 🌷

Mange, lis, aime…

#Cestbonlesvacances

Merci beaucoup 🌷

Si vous avez la chance de passer par Paris, allez voir cette expo.

Elle est bouleversante, essentielle et troublante.

Une belle découverte.

📍Je suis à la recherche du roman !
Introuvable en français.

Si vous le trouvez, ça m’intéresse !

Je ne vous ai même pas parlé de sa femme, Oda Krohg.
Peintre elle aussi.
Libre, passionnée.
Ils peignaient parfois ensemble.
Et ils s’aimaient, à leur manière.

Krohg, c’est aussi du doux. Du quotidien.
Des scènes simples, baignées de lumière.
Un regard humain. Toujours.

Le tableau choque.
Le roman est introuvable.

Mais l’histoire, elle, est toujours là.
Dans les murs de l’expo.
Dans ce regard.

Dans cette salle d’attente où l’on attend… quoi, au juste ?
La honte ? La sentence ?

Albertine, elle, est brisée.

Mais dans le tableau, une autre femme regarde droit le spectateur.

Regard frontal, presque défiant.

Un écho à l’Olympia de Manet.

Elle dit :
“Tu me vois ? Tu me juges ? Moi je te vois aussi.”

Dans Albertine, comme dans ses peintures, il dénonce le traitement réservé aux femmes pauvres.

Celles qu’on viole, puis qu’on punit.

Celles qu’on humilie pour “le bien public”.

Celles à qui on interdit même la plainte.

Krohg, c’est du Zola en peinture.

Il veut raconter la vérité sociale.

Pas les héroïnes mythologiques, mais les femmes qu’on croise dans la rue et qu’on choisit d’ignorer.

Il peint celles qu’on juge.
Celles qu’on abandonne.

Il réalise aussi ce portrait : Jossa.

Une prostituée d’Oslo, aux cheveux d’encre et au regard grave.

Elle a posé pour le tableau d’Albertine.

C’est son amie, dans le roman.
Son double ?
Ou sa témoin ?

Krohg, lui, se peint dans la scène.
Il incarne… le policier.

Pas pour le glorifier.

Mais pour prendre sa place dans l’image, comme s’il disait :
“Regardez. Ça se passe. Ici. Maintenant. Je vous le montre.”

À l’époque, la loi impose aux prostituées un examen gynécologique régulier, pour éviter la propagation des MST.

Mais ces femmes ne sont pas protégées.
Juste contrôlées.

Le corps est un champ d’inspection, pas de dignité.

Ce parapluie serait-il une douloureuse évocation ?

Ce qu’on voit dans ce tableau, c’est une société hypocrite.

Des femmes obligées de se plier à un contrôle médical alors que personne ne protège leurs droits.

Un examen intime.
Décidé par l’État.

Et toujours : le soupçon, la faute, la peur.

Il raconte son roman avec son pinceau.

Le tableau s’intitule :
« Albertine dans la salle d’attente du médecin de la police. »

Elle est là, tête baissée, honteuse.
Entourée d’autres femmes plus apprêtées, habituées à l’humiliation.

Elle, non.
Pas encore.

Le roman est immédiatement censuré.

Atteinte aux bonnes mœurs.

Des milliers de Norvégiens manifestent pour défendre la liberté d’expression.

Et Krohg peint.
Pour dire ce qu’on veut taire.

Et puis il y a Albertine.
1886.

Un roman inspiré d’une histoire vraie.

Une jeune fille violée par un policier, puis convoquée à un examen gynécologique imposé aux prostituées.

Une descente sociale inéluctable.
Et une injustice criante.

Dans ses écrits, Krohg affirme que l’art doit avoir un rôle social, parler à tous, traiter des injustices.

Ses œuvres dénoncent l’alcoolisme, la prostitution, l’indifférence.

Un art naturaliste, sans fard, porté par une ambition éthique.
Peindre pour témoigner.

Avec Hans Jæger, écrivain anarchiste, Krohg fonde le journal Impressionnisten.

Ils veulent tout dire, tout montrer.

Et dénoncer l’hypocrisie morale.

Un art social, radical, lucide.
Et qui dérange.

En peinture, il raconte ce que d’autres taisent.

Il peint la jeunesse désœuvrée, les marins solitaires, les adieux sans fard, les bohèmes de Kristiana (l’actuelle Oslo).

Pas d’héroïsation.

Juste des hommes et des femmes confrontés à la misère, à la solitude, à l’absurde beauté de vivre quand même.

Je ne connaissais pas Christian Krohg.
Et j’ai été fascinée.

Un peintre engagé, profondément humain.

Il a voulu peindre les vies invisibles.
Montrer la pauvreté, la lutte pour exister.

Avant même Albertine, toute dans son œuvre est un cri social.

BlablARThreadons
👇🏻

Vous avez le temps d’y aller.

C’est jusqu’au 2 novembre 2025.

Allez ressentir, regarder, vous laisser traverser.

Les trésors de Gaza sont là.

Peut-être pas pour longtemps.
Mais assez pour nous toucher.

Merci à l’IMApour cette exposition essentielle.

Et à ceux qui, dans l’ombre, protègent la beauté comme on protège une flamme fragile.

L’histoire continue de s’écrire.

Et elle a, parfois, des éclats d’or et de pierre.

Ce n’est pas qu’une expo.

C’est un acte de mémoire et de paix.

Un hommage aux civilisations passées, et une prière muette pour les générations futures.

Ces œuvres ont été exfiltrées in extremis.

Certaines sauvées des bombes, d’autres restaurées avec patience.

Elles ont traversé les frontières et les douleurs.

Pour venir jusqu’à nous.

Et nous rappeler que l’art est aussi une forme de résistance.

Il y avait de l’émotion dans l’air.

Pas seulement dans les vitrines, mais dans les regards.

Dans le silence des visiteurs. Dans leurs sourires aussi.
Comme si on se recueillait. Avec l’envie folle de partager.

Mais devant quoi ?
Des morceaux de temps. Des éclats d’humanité.

[Coup de cœur 2]

Ce pavement de mosaïque de la mosquée de Dair al-Balah.

Daté de l’an 579, il mêle animaux fabuleux, pampres, oiseaux, symboles d’abondance et… élégance.

L’art byzantin dans toute sa grâce.

À contempler comme un tapis de silence.

[Coup de cœur 1]

Cette statue saisissante d’Aphrodite ou Hécate, découverte… par un pêcheur !

Elle se tient droite, mais semble penchée vers un mystère.

Un enfant Pan a disparu à sa droite.
Il ne reste que ses sabots.
Une absence qui en dit long.