Damien Lecomte

Il y a un an, on nous décrivait exactement la situation actuelle si la gauche était à Matignon. Il n’est pas trop tard pour respecter les résultats de juillet 2024. Toutes les forces de gauche qui avaient permis de tenir l’extrême droite en échec doivent dialoguer et se tenir prêtes.

Apprendre la démission du Premier ministre le lendemain de la nomination de son gouvernement *en direct* à la télévision dans une édition *an anglais* c'était pas dans mes prévision pour 2025.

LOL

Tiens, c'est la Saint Bruno, aujourd'hui. #Retailleau #LeMaire #WeDoNtTalkAboutBruno

Ah mais le Président en place est le premier coupable de la non-reparlementarisation de la vie politique française au moment où elle en a besoin, c'est très clair !

Le réapprentissage de la démocratie parlementaire par la France stagne toujours. Une crise interminable. Refaire les mêmes erreurs, sans rien apprendre des échecs précédents. Vraiment, le comique de répétition a ses limites.

Une gouvernement qui reconduit l'essentiel de l'équipe renversée deux fois, une « coalition » gouvernementale au bord de l'éclatement... La Ve République n'en finit pas de mourir.

Sarkozy-Kadhafi : dix questions pour tout comprendre d’un jugement historique Mediapart a analysé les 400 pages du jugement qui a condamné Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, Brice Hortefeux, Alexandre Djouhri et d’autres dans l’affaire des financements libyens. Des faits et du dr…

-Mutisme du ministre de la Justice malgré les menaces contre la présidente du tribunal.

-Soutien du ministre de l’Interieur au condamné.

-Silence institutionnel sur les leçons à tirer de cette affaire gravissime.

La condamnation de Nicolas Sarkozy dit tout de notre accoutumance à la corruption.

Lecornu en quête de majorité : comment nos voisins européens créent le consensus Dans les démocraties parlementaires européennes, des négociations permettent la formation de coalitions gouvernementales. Le premier ministre Sébastien Lecornu s’en inspirera-t-il ?

Quelques observations de ma part, à l'occasion de la nomination du nouveau Premier ministre.

« Lecornu en quête de majorité : comment nos voisins européens créent le consensus »

Illustration d’Allan Barte Titre : Sébastien Lecornu nommé à Matignon : le message de Macron à tous les Français Dessin représentant une main faisant un doigt d’honneur. Le majeur est prolongé par la petite silhouette de Sébastien Lecornu en costume, bras croisés et mine sévère.

Nomination de Sébastien Lecornu à Matignon : un message politique très fort envoyé à tous les Français !

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S. Lecornu nveau Premier ministre , se rappeler cette phrase d’Einstein « la folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à des résultats différents ».

Après un Premier ministre LR, après un Premier ministre du bloc macroniste, voilà un Premier ministre issu de LR & du bloc macroniste. La même configuration. Les mêmes résultats à venir.

Du coup : 1 abstention dans le groupe de Renaissance (?) et surtout, dans le groupe LR (deuxième plus important de la coalition gouvernementale): 27 POUR, 13 CONTRE et 9 abstentions! À peine plus de la moitié des députés LR pour soutenir un gouvernement où siège le président de leur parti!

Hâte de voir le détail du scrutin. Parce qu'avec 194 voix POUR l'approbation de sa déclaration de politique générale, François Bayrou n'a même pas fait le plein de voix du « socle commun ». Reconduire la même coalition gouvernementale serait absurde (mais Macron en est capable).

Voilà, belle journée pour les geeks de droit constitutionnel, désormais *tous* les alinéas de l'article 49 relatifs à la mise en cause de la responsabilité du gouvernement ont été activés pour renverser un Premier ministre. Trois gouvernements renversés, trois modalités différentes. C'est beau.

« Le suicide politique de François Bayrou est le produit d’un régime politique à bout de souffle » François Bayrou n’a pas obtenu la confiance des députés et va remettre sa démission au président de la République. Comment interpréter ce nouvel échec ? Quelles options pour sortir de l’impasse ?

Une analyse à chaud du fiasco de François Bayrou dans laquelle j'essaie de prendre un peu de recul. theconversation.com/le-suicide-p...

YouTube video by Groupe Ecologiste et Social - Assemblée nationale Vote de confiance au gouvernement Bayrou : Intervention de Cyrielle Chatelain

« Le Président n'a plus d'autre choix que d'accepter une cohabitation et de nommer un Premier ministre issu du NFP.

Non pas pour changer de visage, mais pour changer de cap.

Car un gouvernement de gauche ne peut être le gilet de sauvetage de la politique macroniste. »

🗣️ @cyriellechatelain.fr

12/ Alors si la classe politique doit apprendre la négociation parlementaire, les premiers à devoir faire leurs preuves aujourd'hui sont d'abord les macronistes. La gauche a déjà fait beaucoup de pas, plus qu'elle ne devait en faire.

11/ Autrement dit, même face à des partis de gauche (en majorité) de très bonne volonté, Bayrou et le «bloc central» n'ont montré aucune volonté et aucune capacité à faire de vraies concessions. En tout cas, pas vers la gauche, pas dans le périmètre du Front républicain.

10/ Et le Parti socialiste, quand il a décidé de ne pas voter les motions de censure contre le budget 2025 de Bayrou, a, pour le coup, fait beaucoup, beaucoup de compromis. Pour ne pas dire beaucoup trop.

9/ Et quand Bayrou avait au moins donné le change en discutant avec la gauche, tout le NFP hors-LFI avait accepté de négocier, alors même que son gouvernement restait fondé sur une négation du résultats des élections.

8/ La solution politique conforme au résultat des législatives anticipées était : Front populaire au gouvernement, Front républicain à l'AN. Avec Barnier, les macronistes ont fait le choix du socle commun avec la droite LR (en marge du Front républicain) et de la négociation avec le RN.

7/ Sauf que la culture du compromis et de la négociation, cela commence par discuter avec vos interlocuteurs tels qu'ils sont, pas comme vous aimeriez qu'ils soient. Les injonctions à «la gauche responsable de gouvernement» de devenir macroniste, ce n'est pas du compromis.

6/ Le mot absurde de Mélenchon au soir du second tour («Tout le programme, rien que le programme») a servi de prétexte. Les macronistes ont refusé l'idée même de négocier avec le NFP, ils ne voulaient que rallier le PS et éventuellement les écologistes et le PCF... à leurs propres positions.

5/ Les macronistes ont passé l'été 2024 à menacer de censurer tout gouvernement NFP, même si LFI n'y participait pas, et même si Lucie Castets s'engageait à négocier au Parlement pour construire des majorité au cas par cas.

4/ Et les premiers coupables sont, précisément, les membres du prétendu «bloc central». Eux qui ont été les premiers bénéficiaires du Front républicain, dont le NFP a été la force motrice et majoritaire, ont refusé catégoriquement de négocier avec la gauche.

3/ Mais quand les macronistes répètent que «Nous devons collectivement (la classe politique) apprendre à passer des compromis», c'est une façon commode d'invoquer une culpabilité collective pour cacher que tous les partis ne sont pas coupables du blocage au même degré.

2/ Oui, effectivement, la fragmentation du systèmes des partis et la disparition – peut-être durable – d'un fait majoritaire incontestable obligent la France à réapprendre la délibération parlementaire, les négociations et compromis.

1/ Avec l'imminence de la chute du gouvernement Bayrou, je vois et j'entends beaucoup de macronistes en appeler à un changement de culture politique pour que la classe politique apprenne à faire des compromis. S'il y a une part de vrai dans ce propos, ils masquent mal leurs propres fautes