Nicolas Leblond

Le contrôle de l’information est le rêve de tous les régimes autoritaires. Que ce contrôle soit exercé directement par l’État ou délégué à un office privé, l’atteinte aux principes de liberté d’information et d’opinion est la même. Et quis custodiet ipsos custodes?

Ah oui, j’ai vu sa fameuse liste. Le procédé est très discutable, surtout pour un historien. Mais quelle bêtise de vouloir sa suspension…

Quelle est encore cette histoire?
En ce qui me concerne, je dirais que réclamer la suspension d’un universitaire pour l’expression d’opinions politiques est, en soi, une bêtise, sauf à ce que les propos tenus constituent une infraction. Notre époque a vraiment un problème avec la liberté.

Il faut être singulièrement sans vision stratégique, sans amour de notre pays et ses valeurs et finalement, particulièrement pleutre pour refuser ces évidences et refuser de préparer notre pays à se défendre contre d’éventuelles menaces.

Pouvoir faire la guerre, ce n’est pas vouloir la faire, mais c’est signifier à ceux qui nous penseraient fragiles et donc attaquables que ce ne sera pas une mince affaire que de nous attaquer. C’est donc les dissuader de le faire.

Il faut être aveugle ou complice pour ne pas voir que la Russie s’arme, s’organise et est animée d’une volonté de puissance. Il ne faut pas être attachée à la démocratie et aux libertés pour refuser de préparer notre pays à défendre ce modèle et ces valeurs face à l’impérialisme russe

Dans les temps modernes, C’est à chaque fois l’aveuglement des pseudos pacifistes et leurs postures moralisatrices qui menèrent à la guerre et à ses horreurs. L’esprit de Munich, si dévastateur, ne doit retriompher.

LFI comme bcp n’a pas compris les propos du CEMA, pourtant clairs. Il ne fait que redire que celui qui veut la paix doit préparer la guerre. C’est-à-dire y être matériellement et moralement prêt pour dissuader ses potentiels ennemis.

Pour tous ceux qui s’intéressent à la chose militaire, voici une audition du Gal d’armée François Lecointre, ancien CEMA, qui permet de bien comprendre la singularité militaire et l’importance de la maintenir pour la défense de notre pays et de ses valeurs.

youtube.com/live/ZbkSfUV...

Et cela vaut quel que soit le thème et les intervenants (ainsi que leur « orientation politique ») du colloque

Il est normal qu'un sujet tel que celui choisi par les organisateurs (tout autant que les personnes qu'ils ont invitées) suscite l'émotion ou la polémique.

Mais l'annulation d'une activité de recherche en raison d'un désaccord avec son contenu est la négation même des libertés académiques.

Les censeurs, de quel que bord qu’ils soient, sont insupportables. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise censure, il n’y a que la censure qui fait reculer la liberté.

On vit vraiment une époque de grande confusion et les principes, qui ne sont pas à géométrie variable quand on en a, auraient justement justifié qu’on permît la tenue de ce colloque.
La liberté académique est ici atteinte et il eût convenu qu’on la protégeât.

Néanmoins je continuerai de lire vos veilles, toujours intéressantes et qui nourrissent ma réflexion.

Vous me demandez une source (avec fort peu de formes), je vous la donne.
Allez, bonne journée à vous. Je n’interviendrai plus sous vos posts puisque émettre une opinion différente de la vôtre (parce que votre post d’origine est une opinion, pas de la science) est du trollage.
Merci de l’échange.

Nous sommes d’accord.

Néanmoins pour ces autres salariés, la convention collective peut prévoir des entretiens plus rapprochés.

Art. L. 3121-65 du code du travail (mais vous avez raison, cela ne concerne que les salariés ayant une convention de forfait, ce qui est notre cas).
Pour les autres: tous les 4 ans: art. L. 6315- c. Trav.

Directeurs de composantes enseignement et recherche, éventuellement avec les RH. Les salariés du privé font ça chaque année et ça ne fonctionne pas si mal…

Ce sont à mon sens, deux choses différentes. Il y a ce que vous pointez: le manque de moyens et donc, l’insuffisance de promotions possibles. Et il y a la façon dont elles sont attribuées: c’est de cela dont je parlais.

Non négligeable ne veut dire ni majoritaire, ni forcément nombreux. Mais ils existent sans être anecdotiques et, de mon expérience, je peux dire que ça pèse sur les autres.
Un exemple fameux dans le documentaire Prof de fac, une vocation à l’épreuve sur Arte.

Justement parce qu’il existe déjà et que ça fonctionne tout de même bien et honnêtement dans l’ensemble, pourquoi ne pas en faire désormais le principe et avec des rendez-vous de carrière plus fréquents et donc, nombreux?
(Cela nécessiterait en revanche un dégel du point d’indice).

J’ai trouvé plus libéral que moi 😉

Alors on peut toujours dire que ce n’est pas grave ou que c’est anecdotique, mais la réalité, c’est que c’est délétère. C’est loin d’être le problème principal certes de l’université, mais dans un système de pénurie, c’est un problème dont l’intensité se fait plus sentir.

Ces autres étant ceux qui font tourner l’institution et qui s’épuisent et qui en ont ras le bol et qui lâchent à leur tour. Au final, c’est le modèle de l’université qui s’effondre et la liberté de tout le monde.

Je vous rejoins sur ce point. Mon propos est de dire que ces passagers clandestins ou opportunistes ou profiteurs du système, même minoritaires (heureusement qu’ils le sont) nuisent fortement à la communauté universitaire car ils reportent la charge de travail sur les autres

Pour les turbo profs, pas besoin de viser les collègues qui sont aussi avocats (on peut aussi l’être dans le barreau de la ville de son université). La pratique est largement répandue et dans toutes les disciplines

Mon propos est de dire que la rémunération à l’ancienneté favorise finalement les opportunistes. Et de ce que j’ai pu voir, ils ne sont pas qu’en droit (dont je ne suis pas le représentant ici)

Je ne vois pas vraiment le rapport entre la discussion et votre proposition (je connais aussi des collègues de disciplines scientifiques qui travaillent pour le privé).

Bien souvent, ces collègues qui ont une activité libérale sont aussi ceux qui publient et/ou dirigent des diplômes.