Maud Royer

. @partidesfemmes.fr a désormais un ISSN et vous pouvez pas savoir comment ça me rend heureuse qu'on existe officiellement dans la grande classification internationale des trucs papiers constituant une série.

Ce serait vraiment mieux de mentionner l'info principale : le recos pour les adultes sont sorties, et un désaveux complet pour les anti-trans. Cela aiderait beaucoup plutôt que de simplement reprendre l'angle que met en avant l'extrême-droite.

Les groupes anti-trans dont je parle dans mon livre s'agitent depuis des mois pour influer sur les recommandations sur la prise en charge des personnes trans qui vont être publiées par la HAS. Quelque soit ce qui sera publié, ils chercheront à tirer la couverture à eux.

La Haute Autorité de Santé publie ce jour ses recommandations pour la prise en charge des personnes trans adultes. Les recommandations de la HAS n'ont rien de révolutionnaire, et ne sont qu'une étape :

Excellent thread et j'ajouterais que même si on ne les présente jamais comme ça, les mouvements anti-trans s'inscrivent dans les tendances anti sciences, antivax, qui sont aujourd'hui au pouvoir aux USA.

Quand la médecine valide l'autodétermination des personnes trans, l'accès à la contraception ou l'IVG, comme elle le fait de plus en plus à l'échelle mondiale, elle produit d'abord sa propre critique, elle déconstruit ses violences passées, plus qu'elle ne produit réellement un nouveau savoir.

Mais si la science est si fragile sur ces sujets, ce n'est pas seulement à cause des attaques réactionnaires. C'est aussi que sa légitimité elle-même est questionnable : a-t-on besoin d'elle pour savoir que l'autodétermination est un principe de base de droits humains ?

Dans d'autres pays, les réactionnaires anti-genre se sont simplement accaparés le droit de dire la vérité à la place de la science. Certains tentent de le faire en France.

Le monde de la science et de la santé n'est pas une bulle hors du monde politique. Même les process scientifiques les plus balisés subissent les remous des débats politiques, quand ce n'est pas directement le monde politique qui vient se mêler de science.

Pourtant, aujourd'hui comme lorsqu'ils pesaient sur le Ministère de l'Éducation, le statut social de ceux qui s'expriment, et le bruit médiatique, pèsent néanmoins et auront laissé des marques, y compris plus largement dans le monde médical, qui aura à interpréter et appliquer ces recommandations.

Ces groupes n'ont aucune légitimité scientifique, aucune légitimité d'experts, quand bien-même ils prétendent en être et le monde de la santé, pour l'essentiel, le sait.

Soit en dénonçant, soit en interprétant les recommandations à leur manière pour leur faire dire ce qui les arrange. Ils ont déjà essayé de remettre en cause le fonctionnement même de la Haute Autorité de santé, qui ne fait pourtant pas d'exception pour les personnes trans.

Les groupes anti-trans dont je parle dans mon livre s'agitent depuis des mois pour influer sur les recommandations sur la prise en charge des personnes trans qui vont être publiées par la HAS. Quelque soit ce qui sera publié, ils chercheront à tirer la couverture à eux.

🎉 Le N°2 de Parti des femmes est paru cette semaine - abonne-toi pour le lire et recevoir les suivants : partidesfemmes.fr

Refus de notre instrumentalisation
et appel à soutien L’association Toutes des Femmes devait être ce soir bénéficiaire d’une soirée de stream caritatif organisée par FURAX, à la suite de l’annulation du weekend du 11 avril dernier initialement prévu. Ce premier report s’était fait à la suite de l’incapacité de FURAX, en tant qu’organisation, à prendre en charge correctement des accusations de violences sexuelles portées contre l’une de leurs membres fondatrices. Nous avions alors continué à travailler avec FURAX, notamment en vue du live de ce soir : nous ne considérons pas que des cas de violences sexuelles dans une organisation invalide l’action de celle-ci, mais qu'au contraire, leur prise en charge doit faire partie d’un fonctionnement militant normal. C’est notre responsabilité collective de permettre aux victimes de parler sans avoir à craindre de mettre en péril les luttes.

Cependant, malgré les promesses de remise en question, FURAX a fait preuve de très peu de transparence dans la préparation de ce live. Nous avons découvert aujourd’hui, par les réseaux sociaux, le nom de certaines invitées de ce soir, sans que cela ait été discuté avec nous. Lorsque nous avons soulevé le sujet auprès de FURAX à la mi-journée, nous avons appris que l’intégralité de la seconde partie de l’émission allait peut-être être supprimée, sans que nous ayons de mot à dire sur le sujet. Cette décision ne nous a cependant été confirmée que deux heures avant le début du live, nous laissant toute l’après-midi sans autre information. Le live aurait pu se tenir s’il avait été clair qu’il s’agissait d’une opération de soutien de FURAX à Toutes des Femmes, et non l’inverse. Cependant, le nom de notre association, et le combat contre la transmisogynie, sont aujourd’hui utilisés par plusieurs des membres de FURAX pour faire taire des critiques et des accusations à leur encontre. Sans même connaître le détail de celles-ci, ni des faits et des situations soulevées, nous ne souhaitons pas être instrumentalisées, sans avoir été consultées, dans ce qui s'apparente à une volonté de FURAX de se défendre à tout prix plutôt que de permettre une réelle résolution de ces conflits. Nous faisons donc appel à vos dons par nos propres moyens, avec le soutien de nos communautés, pour poursuivre notre action et défendre les droits des femmes et des personnes trans.

Refus de notre instrumentalisation et appel à soutien.

Pour faire un don à Toutes des Femmes, rendez-vous sur toutesdesfemmes.fr/don

Ma main tenant le journal "partit des femmes", imprimé en noir et rouge sur une feuille A3. Le titre du premier édito est "et tant qu'on se bat"

J'ai reçu le premier numéro de @partidesfemmes.fr
Un journal féministe qui ne se limite pas aux questions exclusivement féminines, parceque toute la politique, toutes les affaires du monde nous concernent.
En s'abonnant on revoit de nombreux exemplaires pour les diffuser au max autour de nous.

Rendez-vous vendredi à 19h sur Twitch !
twitch.tv/onestfurax

Les rencontres autour du livre continuent encore ce mois de juin : lundi soir à 19h à Sallanches au Outer Range, mardi soir à Grenoble à 18h30 à l'Hôtel de ville avec Grenoble Fiertés, et le jeudi 26 à Tarbes à la librairie Les beaux jours.

Edito Bruno Retailleau : qui est la roue de secours des milliardaires d'extrême-droite ?

L’actuel ministre de l’Intérieur a été élu le 18 mai président du parti Les Républicains, contre Laurent Wauquiez, dans un duel présenté par les médias comme celui d’une droite “dure” contre une droite plus modérée. En 2020, Bruno Retailleau s'était le premier déclaré candidat à la primaire de la droite, et avait perdu. Puis, il avait à nouveau échoué, après l'élection présidentielle, à être élu président de son parti face à Eric Ciotti. Il paraît cette fois-ci en bonne place pour être l'éventuel candidat de LR à la présidentielle de 2027.

La victoire de Bruno Retailleau à la tête du parti Les Républicains est pour lui une étape vers sa candidature à une future élection présidentielle. À quoi s’attendre de cet homme politique, qui depuis son arrivée au ministère de l’Intérieur, multiplie les positionnements d’extrême-droite ?

threadreaderapp.com/thread/17672...

Dossier : comment Trump fait reculer le droit à l’avortement dans le monde entier

Dès son retour à la Maison Blanche, Trump a réactivé la règle du bâillon mondial, aussi connue sous le nom de Global Gag Rule ou Mexico City Policy. Cette politique étend ses effets bien au-delà des frontières des États-Unis, en s’attaquant au droit à l’avortement et à l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive à l’échelle mondiale.

Le principe est simple : toute ONG étrangère qui reçoit des financements américains pour des services de santé ne peut pas fournir d’avortements, ni en faire la promotion, ni même diffuser des informations à ce sujet, même si ces activités sont financées par d’autres sources et légales dans le pays. Ainsi le gouvernement du Mozambique, 5ème pays le plus pauvre au monde, a dû restituer en janvier les financements qui couvraient une partie des salaires d’infirmières ayant pratiqué des avortements, pourtant légaux dans le pays. La règle interdit également tout plaidoyer en faveur d’un changement des lois nationales sur l'avortement.

Instaurée pour la première fois par Ronald Reagan en 1985, cette règle a été suspendue ou réactivée au gré des alternances politiques. Les présidents républicains la remettent en place, les présidents démocrates l’annulent. Elle a été en vigueur pendant 22 des 41 dernières années. Trump l’avait déjà rétablie en 2017, mais en 2025, il l’impose à nouveau dans une version élargie et encore plus stricte.

📰 Nouveau dossier : comment Trump fait reculer le droit à l’avortement dans le monde entier.

Dès son retour à la Maison Blanche, Trump a réactivé la règle du bâillon mondial, aussi connue sous le nom de Global Gag Rule ou Mexico City Policy.

En France, où nous avons pourtant une loi depuis plusieurs années, des enfants trans continuent de subir des thérapies de conversion, auprès de psychiatres ayant pignon sur rue, qui accueillent les familles "inquiètes", le tout sans que les tribunaux ne s'en préoccupent. 2/2

En France, où nous avons pourtant une loi depuis plusieurs années, des enfants trans continuent de subir des thérapies de conversion, auprès de psychiatres ayant pignon sur rue, qui accueillent les familles "inquiètes", le tout sans que les tribunaux ne s'en préoccupent. 2/2

C'est une victoire symbolique importante. Une réelle mesure européenne reste cependant peu probable.

Mais cela interroge aussi sur les applications pratiques à géométrie variables des "interdictions" légales. 1/2

Capture d'écran du site de l'initiative citoyenne européenne Signatures recueillies en ligne : 1 000 026 / 100 000

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On était au concert de sheng et on a pris une claque On n'avait pas encore inauguré la rubrique Pop !, et on est trop heureuses de commencer avec elle.

Elle fait des sons depuis quelques années, mais on avait découvert sheng en mai 2024 avec le single “DIS-MOI PK ?! 为什么” sorti quelques semaines auparavant, et on avait tout de suite adoré. La prod est dansante, c’est bien écrit, une meuf parle de relations et de cul sans complexe - bref ça nous parle. En décembre on prend nos places pour la Maroquinerie. Arrive le jour du concert en mars, c’est un dimanche soir, on est fatiguées, on se met au fond. Et tranquillement, on prend notre première claque live de 2025 : “CROCS & CRITÈRES 狼牙特质”, “BENZ 奔驰”, “TOI + MOI 你+我”...

sheng chante en français, mais aussi en mandarin, et fait le choix de viser également un public en Chine. Elle raconte sa vie, la musique, sa mère, à travers des sons qui prennent le temps de nous émouvoir et d’autres qui attaquent tellement fort qu'on danse même au fond de la salle. Car le public devant nous est aussi à fond, ielles connaissent les paroles, ielles dansent, ielles chantent des slogans de manifs.

sheng n’est pas toute seule : elle fait venir Creamy G en première partie, elle crédite sa DJ Kelyboy, invite Sunburn, ça vibre, et on ressort autant sonnées par la performance, que rechargées d’espoir politique - parce que malgré tous les fachos, c’est bel et bien ça, la musique de notre époque. Depuis remises de nos émotions, on écoute en boucle l’album J'SUIS PAS CELLE 非你所想sorti quelques semaines avant. On vous encourage à faire pareil.

On était au concert de sheng et on a pris une claque.

On n'avait pas encore inauguré la rubrique Pop !, et on est trop heureuses de commencer avec elle.

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