Clara Lainé

TEMOIGNAGES. "Je vais devoir financer son enfermement ? C'est insensé" : les familles de détenus redoutent le retour des frais d'incarcération Le ministre de la Justice souhaite faire "contribuer" les détenus au coût de leur détention. Alors que la proposition de loi se profile, les familles perçoivent ce fardeau financier supplémentaire com...

Dans cet article écrit pour @franceinfo.fr, plusieurs d’entre elles me confient leur épuisement, leur inquiétude et leur sentiment d’être injustement pénalisées.
www.franceinfo.fr/societe/pris...

Alors que la proposition de loi va être inscrite "le plus rapidement possible" à l'ordre du jour du calendrier parlementaire, les familles perçoivent ce potentiel fardeau financier supplémentaire comme une "double peine".

Cette fois, ce sont toutes les personnes incarcérées, y compris celles aidées par leurs proches, qui risquent d'être visées.

Ce scénario redouté par Sandra se profile pourtant. Gérald Darmanin souhaite faire "contribuer" les détenus au coût de leur détention. Si de 1975 à 2002, les frais d'entretien existaient déjà, ils ne concernaient que les détenus travailleurs, prélevés à hauteur de 30 % maximum de leur salaire.

Cela fait "trop longtemps" qu'elle tient seule, depuis sa friterie, les comptes et la cadence : près de la moitié de ce qu'elle gagne file chaque mois derrière les murs. Dans ce contexte, la perspective d'une nouvelle ponction, même indirecte, la laisse amère.

"C'est nous qui allons payer, ce ne sont pas les détenus. Et je pense qu'on paye déjà assez." Sandra*, 53 ans, peine à contenir sa colère face à l'idée de devoir contribuer aux frais d'incarcération de son fils. Parce qu'elle sait déjà qui, en réalité, réglera l'addition.
À dérouler 🧵

TEMOIGNAGES. "Je vais devoir financer son enfermement ? C'est insensé" : les familles de détenus redoutent le retour des frais d'incarcération Le ministre de la Justice souhaite faire "contribuer" les détenus au coût de leur détention. Alors que la proposition de loi se profile, les familles perçoivent ce fardeau financier supplémentaire com...

Dans cet article pour @franceinfo.fr, plusieurs d’entre elles me confient leur épuisement, leur inquiétude et leur sentiment d’être injustement pénalisées.
www.franceinfo.fr/societe/pris...

Alors que la proposition de loi va être inscrite "le plus rapidement possible" à l'ordre du jour du calendrier parlementaire, les familles perçoivent ce potentiel fardeau financier supplémentaire comme une "double peine".

Cette fois, ce sont toutes les personnes incarcérées, y compris celles aidées par leurs proches, qui risquent d'être visées.

Ce scénario redouté par Sandra se profile pourtant. Gérald Darmanin souhaite faire "contribuer" les détenus au coût de leur détention. Si de 1975 à 2002, les frais d'entretien existaient déjà, ils ne concernaient que les détenus travailleurs, prélevés à hauteur de 30 % maximum de leur salaire.

Cela fait "trop longtemps" qu'elle tient seule, depuis sa friterie, les comptes et la cadence : près de la moitié de ce qu'elle gagne file chaque mois derrière les murs. Dans ce contexte, la perspective d'une nouvelle ponction, même indirecte, la laisse amère.

Les victimes de violences de genre regrettent-elles d’avoir parlé à la presse ? Alors que la couverture médiatique des violences sexistes et sexuelles augmente, les victimes sont de plus en plus sollicitées par la presse. Si certaines se disent satisfaites de leur participation à...

👁️ Les victimes de violences sexistes et sexuelles sont de plus en plus sollicitées par la presse. Comment vivent-elles la médiatisation de leur histoire ? Par @colinecm.bsky.social 👇
larevuedesmedias.ina.fr/node/2492

"J'ai été SDF pendant quelque temps" : après le harcèlement chez Ubisoft, la double peine pour les victimes confrontées à la précarité Le procès de trois anciens cadres d'Ubisoft s'est achevé jeudi. Les parties civiles décrivent une reconstruction professionnelle minée par le silence de l'industrie du jeu vidéo et la crainte d'être b...

Les témoignages des plaignants et les discussions dans les couloirs du tribunal ont laissé entrevoir le coût pour ceux qui ont assumé publiquement en avoir été victimes : des trajectoires cabossées, une précarité durable et des traumatismes toujours présents : www.franceinfo.fr/societe/harc...

Les néons de la salle d'audience se sont éteints, avant-hier, mais les blessures des victimes restent vives. Le procès de trois anciens cadres d'Ubisoft a ouvert une brèche dans une industrie longtemps aveugle à sa propre violence ⤵️

"On ne peut pas condamner un système, mais on peut juger ceux qui l'ont incarné" : au dernier jour du procès d'anciens cadres d'Ubisoft, un réquisitoire sans appel Trois anciens responsables du géant français du jeu vidéo étaient jugés depuis lundi pour harcèlement moral et sexuel. A l'issue de quatre jours de procès, le procureur a requis jeudi des peines allan...

“Le harcèlement n'est pas seulement une dégradation des conditions de travail, c'est aussi une atteinte à la dignité.” Au procès de trois anciens cadres d'Ubisoft, le procureur a axé son réquisitoire sur la nécessité de poser des "limites" aux prévenus ⤵️
www.franceinfo.fr/societe/harc...

Merci à celles et ceux qui m'ont suivie durant ces journées de procès. Bonne soirée !

Je repasse une tête par ici pour m'excuser de ne pas avoir pu LT les plaidoiries de la défense : je me concentrais sur l'écriture d'un article qui sortira demain. Les débats ont été clos il y a une vingtaine de minutes. La décision sera rendue le 2 juillet prochain.

Pour les trois prévenus, le ministère public requiert aussi la peine complémentaire obligatoire d’inéligibilité d’une durée de trois ans. Pour rappel, les trois prévenus sont jugés pour harcèlement moral et sexuel. Thomas François est aussi visé par une plainte de tentative d'agression sexuelle.

S’agissant de Serge Hascoët, le magistrat requiert 18 mois d’emprisonnement avec sursis. Il demande 45 000 euros d’amende, le maximum. Quant à Guillaume Patrux, il demande de le condamner à une peine d'emprisonnement avec sursis d’une durée de 15 mois et une peine d’amende de 10 000 euros.

Le procureur, Antoine Haushlater, vient de requérir trois ans d’emprisonnement, assorti d’un sursis simple à l’encontre de Thomas François, ancien vice-président éditorial. Il demande aussi 30 000 euros d’amende.

“Ce qu’a fait Thomas François, c'est donner aux victimes le sentiment de ne plus exister.”

“L’image qu’il a renvoyé à ces femmes, c’est qu’elles sont leur chose, qu’il peut les traiter comme il le souhaite, sans limite."

“Parler de 'jeu entre adultes consentants', c’est totalement décalé au vu du nombre de témoignages dans le dossier !", s'indigne le procureur

“Thomas François a utilisé son aura : lorsqu’il commet des faits de harcèlement moral et sexuel, il insuffle une ambiance harcelante au sein des équipes dont il a la responsabilité et montre que c’est autorisé au sien d’ Ubisoft.”

A son sens, les RH n’avaient pas le pouvoir d’empêcher les comportements harcelants des prévenus et leur capacité d’action était plus limitée que ce que "certains voudraient vous faire croire". "Elles n’avaient pas de pouvoir disciplinaire, pas de pouvoir de sanction", argue le magistrat.

“Ces faits ont la particularité d’avoir une dimension systémique, ce qui ne déresponsabilise jamais, mais ce qui permet de comprendre ce qui les a rendus possible et d’évaluer les responsabilités individuelles.”

Toutefois, “pour Serge Hascoët, je considère à l’issue des débats que le harcèlement sexuel n’est pas suffisamment caractérisé”, précise-t-il. Pour rappel, il est aussi poursuivi pour "complicité" et "harcèlement moral".

Je ne vais pas pouvoir retranscrire sa prise de paroles pour me concentrer sur un article, mais je glisserai ici quelques citations si j’y parviens, avant de vous publier mon compte-rendu, plus tard dans la journée.

L’audience est reprise depuis vingt minutes. Antoine Haushlater, le procureur, a débuté son réquisitoire. En guise de préambule, il déclare qu’il va demander au tribunal d’entrer en voie de condamnation pour les trois prévenus. Il précisera les peines requises à la fin.

Les débats sont suspendus, ils reprendront à 14 heures.