Clara Lainé

Le parquet général a fait appel.

"Le procès a fait apparaître deux versions irréconciliables : d'un côté, la défense plaidait l'acquittement, de l'autre, l'avocat général réclamait 13 ans de réclusion criminelle. Les magistrats ont tranché au regard des 'doutes' qui demeurent, notamment sur 'l'intention criminelle' de l'accusé" ⬇️

Rappel des réquisitions de l'avocat général par mon binôme @apetret.bsky.social :
bsky.app/profile/apet...

Alex Ursulet a été acquitté par la Cour criminelle départementale de Paris, à l'issue d'une semaine de débats. Il était accusé de viol par une ancienne stagiaire. "C’est une décision cynique qui appelle nécessairement un nouveau procès", réagit Thibault Laforcade, avocat de la partie civile.

⚖️ [Procès d’Alex Ursulet]

5ème et dernier jour du procès de l’avocat pénaliste, poursuivi pour viol aggravé sur une stagiaire -que l’on nomme Margaux*-, en 2018.

Nous entendrons d’abord par le réquisitoire de l’avocat général, les plaidoiries de la défense, puis le verdict, en fin de journée.

Procès d’Alex Ursulet : « Il exprimait une perception grandiose de lui-même” raconte la plaignante Jeudi 13 novembre, Margaux*, 32 ans, a livré un récit très solide des faits de viols dont elle accuse le célèbre pénaliste Alex Ursulet. Elle est revenue

Au procès Ursulet : « Il exprimait une perception grandiose de lui-même »

Témoignage ébouriffant de Margaux*, 32 ans, avocate, qui accuse Me Ursulet de l'avoir violée, le 30 janvier 2018.

Long récit 👇

www.actu-juridique.fr/penal/proces...

*prénom d'emprunt

⚖️ Bonjour ! ☕️

Quatrième jour du procès d’Alex Ursulet à Paris. L’avocat pénaliste de 68 ans (ancien conseil de Guy Georges pour les petits nouveaux), est poursuivi pour viol aggravé sur une ancienne stagiaire en 2018.

Nous devons entendre le témoignage de l’accusé en milieu de matinée.

L'audience est suspendue jusqu'à 13h45. Elle reprendra avec les questions de la Cour. C'est @apetret.bsky.social qui prendra (peut-être) la relève cette après-midi.

"Ses démarches de m'éteindre, de tenter d'anéantir toute volonté d'action par la peur, je me suis dit que le seul moyen de sanctionner ces faits, ce degré d'impunité, c'était de déposer plainte au pénal."

"Je sais que parler, c'est m'exposer à sa follerie vengeresse."

Margaux parle vite, ses mains s'agitent dans l'air. Elle mime ce qu'elle raconte, sa voix s'emballe au fil de son récit mais ne tressaille pas.

"Quand il comprend, il se met à appeler l'école pour me dénigrer (...) j'avais en obsession le fait que je ne voulais pas que ça se sache. Je ne voulais surtout pas entreprendre de procédure."

"Quand il s'est aperçu de mon absence, Alex Ursulet m'a appelée, appelée, j'étais paniquée, je demande à Julie de bloquer son numéro."

Arrivée au cabinet, elle relate avoir réalisé qu'elle n'allait pas pouvoir continuer. "J'appelle Julie, je lui demande de venir me chercher, j'ai l'impression d'avoir la mort aux trousses, j'ai l'impression qu'il a les yeux partout. Et en même temps, j'ai l'impression de le trahir en partant."

"C'est comme si mon corps me freinait à y aller mais la rationalité de mon esprit, c'était que je devais y aller", expose la jeune femme.

"Le lendemain matin, j'ai une panique : je sais que je ne peux pas partir du cabinet mais que jamais je n'achèterai ces bas. J'étais dans une ambivalence. Je prends le métro. Je fais deux malaises."

"Quand je vois Julie [son amie, à qui elle donne RDV le soir], dans ma tête, j'étais dans une impasse. Comme si j'étais tombée dans un gouffre. Pour moi, je ne pouvais pas partir, ça n'était pas possible."

"J'ai senti à ce moment-là un piège se refermer sur moi", explique Margaux pour justifier son message "redoutable", un terme qu'elle explique avoir longtemps pesé.

"Et que des bas, ce serait plus simple qu'une jupe ou un collant pour ça", complète Margaux.

"J'arrive face à lui, il me retourne et commence à me mettre des doigts. Cette fois-ci, c'est beaucoup plus violent. C'était la charcuterie quoi. (..) Après ca, il me dit de ne pas me rhabiller parce qu'il faudrait dorénavant que je sois toujours disponible pour lui."

"Je ne bouge pas (...) je ne saurais pas dire combien de va-et-vient il y a eu (...) ensuite, il retourne vers son bureau, me demande de revenir à lui, ce que je fais. Il est toujours assis, je suis debout, je n'ai pas remis mes collants, ni ma robe."

"Il commence à me sentir, en faisant un peu des grognements (...) là, il lève ma robe, baisse ma culotte et mes collants et mets un premier constat sur mon sexe. Il me dit qu'il était magnifique puisque pas rasé. Rapidement, il commence à mettre des doigts dans mon vagin."

"Je le fais de manière robotique et pas assez sensuelle à ses yeux, puisqu'il me demande de le refaire plus lentement" poursuit-elle.

Margaux décrit maintenant en détails les faits qu'elle dénonce. "Il a son chargeur, il le jette par terre, je vais pour le ramasser (...) après, il me demande de lui allumer une cigarette."

"Ensuite, il me parle de sa vie sexuelle à lui. Il me dit qu'il a été initié aux pratiques de domination quand il avait à peu près mon âge, par une femme plus vieille que lui."

"Il me demande très rapidement à quel âge j'ai été dépucelée, et me dit que ça se voit que mon père manquait d'autorité sur moi et qu'il fallait que je reçoive une sorte de correction à ce titre. Mais il ne me le dit pas en ces termes."

Margaux arrive au mardi 30 janvier, le jour des faits. Elle prend une gorgée d'eau et s'élance. "Il y avait un cocktail au gingembre qui m'attendait sur la table. Je le bois (...) j'avais l'impression qu'il testait mes nerfs, que ça faisait presque partie d'une formation de pénaliste."

"Et pour arrêter ce désordre, il me demande ce qu'il a fait à mon avis, je lui dis qu'il les a sûrement castrés, il me demande lequel, je réponds que je ne sais pas. Il m'explique qu'il a castré le plus jeune. Et là, il fait un parallèle avec Joachim."

"Là où j'ai commencé à ressentir un danger, c'est lors d'un café, peu avant les faits (...) dans un flot ininterrompu de paroles, ile raconte une anecdote sur ses chiens. Il me dit qu'il avait deux mâles qui s'entendaient bien et qu'ils ont commencé à se battre pour une femelle."

"J'ai vu une gradation dans la manière dont j'ai senti que j'étais bloquée dans une situation et dans une posture."