L’air n’apportait aucune légèreté, seulement l’alliance des racines, la connivence des fonds qui tiraient leur nourriture de la même pourriture archaïque.
Le partage vibrait, essentiel, le plus nu et le plus vrai des gestes.
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@didiermarchal.bsky.social
Fond de sac.
L’air n’apportait aucune légèreté, seulement l’alliance des racines, la connivence des fonds qui tiraient leur nourriture de la même pourriture archaïque.
Le partage vibrait, essentiel, le plus nu et le plus vrai des gestes.
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La clarté surgit de l'enfouissement.
Un don sans parole, où l’on abandonnait sa chair la plus secrète, sa sève, dans la tiédeur épaisse de l’autre.
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Leur lutte dépassait le combat, ressemblant à un entêtement, une pression sourde vers le bas, vers le centre tiède et fertile.
Chaque feuille, chaque tige représentait le fruit d’un pacte souterrain, une avarice de nutriments arrachée à la fange.
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Le Marais refusait tout éclat, offrant seulement l’évidence d’une matière lourde, une fermentation perpétuelle d’humus et d’eau stagnante.
L'odeur de putréfaction racontait l'ancienneté des choses.
Les plantes ignoraient l’azur, elles cherchaient la profondeur, l’ancrage.
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Mon calendrier païen de l'avent.
6 décembre.
Le Geste du Marais.
Elle s’arrêta juste à la lisière de la vase.
La chaleur pesait sur sa nuque, masse collante, épaisse, le silence remplissait l’air.
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très beau texte.
05.12.2025 13:15 — 👍 2 🔁 0 💬 1 📌 0autrement dit, l'Inde va livrer en Russie des pièces détachées.
05.12.2025 12:30 — 👍 1 🔁 1 💬 1 📌 0le murmure des rêves résonne plus fort que les mots.
05.12.2025 11:17 — 👍 1 🔁 0 💬 0 📌 0#ombres
05.12.2025 10:58 — 👍 2 🔁 0 💬 0 📌 0#olmbres
05.12.2025 08:24 — 👍 1 🔁 0 💬 1 📌 0nous sommes des cœurs d'artichauts, gouttant l'effeuillage, mais tellement impatients.
05.12.2025 06:03 — 👍 1 🔁 0 💬 1 📌 0Et, lorsque le poème fut achevé que le silence se rétablit, que la grâce nous envahit, nous avions un pied dans l'éternité.
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J'étais le vélin sensible, tremblant sous le poids d'une poésie faite d'air chaud et de caresses précises.
Chaque baiser était une syllabe.
Nous composions un roman cubiste, découpé en sensations et assemblé dans l'urgence.
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Le 'A' fut l'arche de ta clavicule, promesse d'une cathédrale.
Le 'E', la courbe du ventre, accent grave du désir.
Tes lèvres, plume trempée dans le vin de nos souffles, se plurent à calligraphier.
Tu écrivais des haïkus sur ma hanche, des vers libres sur ma nuque.
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Assis sur le lit défait, nous décrétâmes que chaque zone érogène serait une lettre de cet alphabet secret, un nouveau langage du corps plus pur que le chant des vestales.
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Mon calendrier païen de l'avent.
5 décembre.
La Calligraphie des Baisers
D'une liste d'espoirs enfantins. Nous fîmes notre parchemin.
La lune, quartier d'orange suspendu dans la nuit, inondait la chambre.
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la tendre épaule
04.12.2025 16:48 — 👍 1 🔁 0 💬 0 📌 0Nulle tragédie, juste l'or fin des heures qui passent, cette attention douce qui fait le lit de l'âme.
Leur amour était un jardin simple, sans hâte.
Marie, le cou poudré de soleil, riait.
Joseph cueillait ces éclats. Le matin sentait le café fort, le pain tiède.
Un doigt effleurait une nuque, un regard s’attardait sur la tendre sur l'épaule.
Elle projetait des papillons jaunes qui s'épuisaient en plein vol avant de se fixer, lourds d'une poussière d'or, sur le velours du plancher
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#ombres
Son écharpe cannelle et cuivre, plus qu'un vêtement, était un miracle en mouvement.
Elle avait été tissée, disait-on dans les arrière-cours pleines de jasmin et de fantômes, avec les cheveux roussis d'une centaine de morts d'amour, qu'elle respirait à chaque zapateado .
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La danseuse, Remedios la Belle réincarnée par le caprice de la douleur et du tempo, n'avait pas besoin de réponse.
Son corps cette chose insensée, se coulait dans la musique, mercure bouillant cherchant l'océan.
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L'âme pèlerine butinait hier. Pas les souvenirs, non.
Un frisson d'antan, un goût de sève amère.
Le rêve est là où la main ne le touche plus.
Pourquoi chercher la colline parfaite, extérieure, quand l’inépuisable jardin du passé se révèle sous le pied, simplement en creusant assez profond ?
Noël approchait.
Mon existence prenait fin.
#ombres
Je n’avais pas trouvé l’eau pour le corps, mais la source pour l'âme. Cette terre, plus que nourricière, était la mémoire fossilisée de mon propre dégoût.
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Ce n'était pas l’odeur âcre de la décomposition forestière, mais l’essence première, celle d’un souvenir archaïque, avant sa corruption par le monde.
Le lilas de mon enfance, la vérité nue d’une promesse faite à l'aube.
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Le bois résonna d’un bruit sourd.
Le fond du puits demeura sec. Nulle nappe phréatique, mais une terre d’un noir d’encre, étrangement grasse.
De cette excavation s’exhala non la boue, mais un parfum.
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Mon calendrier païen de l'avent.
4 décembre.
L'Odeur de la Terre Promise
C’est par une nécessité brute que je creusai, non par ambition.
Dans l'humus, mon isolement, cherchait l'eau vive, le besoin simple de l’homme qui vit de peu.
Le labeur de cette matinée était ma liturgie de la sueur.
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T'as vu, c'est coule
03.12.2025 15:48 — 👍 1 🔁 0 💬 1 📌 0merci pour ces précieux commentaires, superbes.
03.12.2025 09:58 — 👍 1 🔁 0 💬 1 📌 0