L'Oeil du Kremlin

Les relais prorusses font une petite fixette sur l’Allemagne ces dernières semaines. Après Xenia Fedorova qui s’inquiétait de la « militarisation » de l’Allemagne, Régis de Castelnau qui se moquait de l’atavisme physique d’un officier allemand, Aberkane et Ferreira s’y mettent.

Et le terme de militarisation était précisément employé par Xenia Fedorova dans une tribune publiée par le JDD il y a 10 jours. Elle s’en inquiétait, comme le vice ministre. Les éléments de langage circulent bien.

Et que cela va donc à l’encontre du récit hyper foireux que la CIA aurait organisé Maïdan quand on voit l’historique et la fréquence des manifestations d’ampleur en Ukraine, d’autant plus en plein cœur d’une guerre atroce.
Mais bon, certains ont des fantasmes…

Ou par exemple que, précisément, des manifestations spontanées mettant en difficulté Zelensky sont dans la droite lignée d’une société civile très méfiante vis-à-vis du pouvoir et des élites et prêtes à choper les oreilles des dirigeants pour faire respecter la volonté populaire.

Je sais pas moi, quand on voit la société ukrainienne qui se lève et manifeste pacifiquement sans répression sanglante, avec un pouvoir écoutant la contestation populaire sur un sujet comme la corruption, on peut en conclure quelque chose sur la vivacité démocratique ukrainienne.

Tout de même, il y a plein de leçons évidentes à tirer des manifestations récentes en Ukraine (du type : le peuple ukrainien a de très vives aspirations démocratiques) mais les ahuris prorusses nous sortent que ce sont des manifs anti-Zelensky et commandées par les États-Unis.

Je n'ose imaginer la réaction des personnes à la tête du JDD si demain un Algérien ayant travaillé pour la télévision d'État venait nous donner des leçons de liberté d'expression et de démocratie dans un autre journal.

Si l'Europe se réarme, c'est un danger majeur et un risque de conflit.
La Russie qui fait ça depuis des années, en menaçant, et qui envahit son voisin pour l'occuper n'est en revanche pas un risque pour la sécurité européenne.
Les ficelles sont tellement grosses.

Comment peut-on accepter qu'une ancienne directrice d'un média sous contrôle du Kremlin vienne nous donner des leçons de tenue ou de diplomatie ?
Ceux qui lui donnent la parole sont terriblement responsables.

Le paragraphe final est lunaire tant il compte s'appuyer sur les plaies refermées faisant de l'Allemagne une menace pour la France.
On y retrouve évidemment un conseil pour parvenir à la paix (ne pas rire).
En cas d'échec, l'UE serait responsable d'un conflit qui dégénère.

Xenia Fedorova toujours en pleine page du JDD, en s'inquiétant de la prétendue "militarisation" de l'Allemagne.
Évidemment, elle ne tiendra pas le même discours pour la Russie, qui elle se militarise *réellement* et embrigade sa population, particulièrement les jeunes.

Appreciation of Russian rouble against US dollar is weighing on Moscow's oil and gas revenues
• Oil income dropped by 32% year on year in May as currency appreciation reduces price of barrel in rouble
• Drop in oil tax revenues will further complicate Moscow's increasingly difficult fiscal situation

How the EU Can Think Creatively for Sanctions on Russia As the European Council summit takes place this week, EU leaders have options to beef up sanctions on Russia by targeting the country’s oil and gas exports. Implementing additional measures would demo...

Sanctions on Russia will be high on the agenda of the EU Council meeting this week - for @carnegieeurope.bsky.social I sketch out three options for the EU to reinforce sanctions on Moscow without US buy-in, complete with realistic ways to overcome Hungary's veto
carnegieendowment.org/europe/strat...

Bon dieu, c'est très fort tout de même.

Visiblement certains passent un moins bon dimanche que d’autres.

📍Base aérienne d’Olenia, Murmansk, Russie.

Réveil difficile ce matin pour certains

Je l’avais loupé aussi, c’est d’une indécence…

Sur CNEWS, toujours avec son ruban de Saint-Georges au col, Xenia Fedorova continue dans la droite ligne de la propagande russe. Elle affirme que beaucoup d’Ukrainiens ont collaboré.
Rappel : 4 millions d’Ukrainiens ont combattu au sein de l’Armée Rouge, 200k avec les nazis.

Dans l'extrait vidéo, celle-ci cite George Orwell en parlant du contrôle du récit historique, et de l'effacement de pans entiers de l'Histoire.

Elle devrait en parler à un certain Vladimir, qui est adepte de ce genre de pratiques.

Et bien sûr, dans le JDD, Xenia Fedorova nous sort les violons et instrumentalise l'escadrille Normandie-Niémen (marronier des prorusses),parle d'une "russophobie institutionnalisée", accuse l'Europe de se "tirer une balle dans le pied" et de se couper " de ses véritables alliés historiques".

C'est fou quand même, une ancienne directrice de RT France qui tient exactement les mêmes propos que la propagande russe. Ça doit être un hasard.

Xenia Fedorova se plaint sur CNEWS de la réécriture de l'Histoire avec un ruban de Saint-Georges au col, disant que l'armée soviétique a "libéré l'Europe", affirme que même sans les États-Unis la Seconde Guerre mondiale aurait été gagnée, puis que la Russie se bat contre l'OTAN.

Ces pertes revendiquées sont à mettre en perspective avec le contingent nord-coréen présent en Russie aux côtés de l'armée russe, qui est de 15 000 soldats, selon les services de renseignement sud-coréens.

Après l'admission par les belligérants (Russie et Corée du Nord en l'occurrence), les renseignements sud-coréens estiment à 600 le nombre de soldats nord-coréens tués au combat à Koursk, avec des pertes (incluant tués+blessés) de 4700 hommes.

reuters.com/world/about-...

Les tentatives de rétropédalage sur les soldats Nord-Coréens sont exceptionnelles, ils auraient tous été qualifiés pour l’épreuve d’aviron aux J.O de Paris 😂

C’est hors-concours, comment peut-on prendre à ce point les gens pour des cons ?

Le niveau de bunker est immense

Aïe aïe aïe ça se complique pour nos télégraphistes

Merci!

Sur l’autre réseau, moment bunker exceptionnel des contempteurs de la « fable » des Nord-Coréens.
En se vautrant dans des explications pour le moins alambiquées.