Utopia 56

Un mur en parpaing gris au premier plan et au fond on distingue de nombreuses tentes et des personnes qui marchent

Hier près de Dunkerque, un mur de plus de deux mètres a été érigé, s’ajoutant aux kilomètres de clôtures et de barbelés déjà installés dans la zone où survivent les personnes bloquées à la frontière. Ils parlent de sécurisation, on parle de déshumanisation et d’invisibilisation.

Ce matin à Rennes, le Département menace d’évacuer la vingtaine d’enfants et leurs parents ayant trouvé refuge dans un centre social. Ces familles ont été expulsées du campement de Maurepas jeudi dernier, mais sans solution pérenne, elles se retrouvent de nouveau à la rue.

À Rennes, près de 80 personnes, dont plusieurs familles, occupent l’espace Simone Iff depuis ce matin.

Toutes survivaient au camp de Maurepas expulsé jeudi dernier. Elles demandent des solutions pour cet hiver sans quoi elles seront de retour à la rue.

Une commémoration a lieu ce soir, 18h, sur le front de mer de Calais.

Ni oubli, ni pardon.

À ce jour, sept personnes ont finalement pu être identifiées et enterrées ou rapatriées, dont les trois corps retrouvés le jour même.

Neuf corps ne sont toujours pas officiellement identifiés. Et neuf familles sont toujours à la recherche de leur proche.

Seule l’implication des soutiens et des proches permettent de relancer et faire avancer les enquêtes lorsque des corps sont retrouvés.

Les procédures d’identification prennent des mois et se mélangent entre les services et les multiples intervenants.

Dans les semaines qui suivent, plusieurs corps sont rendus par la mer sur les plages du calaisis et les demandes de recherches des familles affluent.

Si il y a bien une petite cellule de gendarmerie pour identifier les corps, personne ne fait de recherches ni le lien.

Il y a un an, l’un des naufrages les plus meurtriers avait lieu dans la Manche. Trois personnes étaient déclarées décédées le jour même, mais les témoignages attestent d’au moins treize autres disparues.

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🚨Expulsion en cours du campement de Maurepas à Rennes où 260 personnes dont 77 enfants survivent. Nous attendons de savoir les solutions proposées mais l’opération surprise, au petit matin, après les rafales de vent de la nuit, est d’une violence insupportable.

Imaginez un monde où le ministre de la Justice « éprouve de la peine » pour un homme puissant condamné pour association de malfaiteurs, mais qui, pendant des années, a envoyé des policiers frapper et humilier des personnes sans abri qui n’avaient rien fait. Ce monde est le nôtre.

Jeudi dernier, nous étions à Lyon avec @soutiensmigrantscr.bsky.social pour constater l'urgence humanitaire des 250 mineurs en recours du campement Chartreux, abandonnés par les institutions. Pourtant l'ONU l'a rappelé hier, ces jeunes devraient être pris en charge par la protection de l'enfance.

La France est responsable de "violations des droits de l’enfant", selon le Comité des droits de l'Enfant de l'ONU, laissant chaque soir des centaines de mineur·es isolé·es dormir à la rue. Nous déposerons un recours pour demander à l'État de respecter ses engagements.

Il y a quelques jours, les « garde-côtes » libyens ont de nouveau tiré sur une embarcation de personnes qui cherchaient à trouver un refuge en Europe. Plusieurs sont blessées, un enfant de 15ans est dans le coma. C’est au moins la quatrième fusillades en six semaines.

Quinze associations saisissent le Conseil d'Etat pour faire annuler le récent accord franco-britannique, un dispositif de marchandage qui sacrifie la protection internationale. Déjà 26 personnes ont été expulsées, et beaucoup d'autres sont actuellement enfermées côté anglais.

🚨Cette nuit, des personnes en détresse respiratoire nous ont contacté, bloquées dans un cargo dans les eaux anglaises.

Malgré l'urgence médicale et en dépit du droit international, le bateau a fait demi-tour et a débarqué les personnes en France.

Il s'agit d'un pushback, illégal.

Accord franco-britannique sur l’immigration : « Nous, associations et personnes solidaires, dénonçons ce marchandage cynique de vies humaines » TRIBUNE. Dans une tribune au « Monde », un collectif de responsables associatifs et de citoyens français et britanniques s’inquiète des conséquences de la mesure « one in, one out », jugée « aussi ill...

Une cinquantaine d’associations signent une tribune pour dénoncer le marchandage cynique de vies humaines dans le cadre du nouvel accord franco-britannique « 1in1out ». Déjà 17 personnes ont été expulsées du Royaume-Uni sans autre solution une fois de retour en France.
www.lemonde.fr/idees/articl...

Mamadou Garanké Diallo, 21 ans, était apprenti boucher à Rouen. Visé par une OQTF, et perdant tout ce qu’il avait construit en France, son dernier espoir était le Royaume-Uni. Il est mort le 17 septembre à la frontière franco-britannique.

Près de Calais, des identitaires de l'extrême droite britannique ont réveillé à la lampe torche, retiré les couvertures et agressé physiquement et verbalement des personnes, dans l'idée de les dissuader de traverser la Manche.

Que faut-il pour avoir une réaction politique?

Erratum. C’est le corps d’un jeune adulte qui a été retrouvé ce matin sur la plage d’après les médias qui avaient initialement partagé l’information.

Le corps d’un enfant a été retrouvé ce matin sur une plage au sud de Boulogne-sur-mer alors que depuis avant hier les tentatives de traversée de la Manche s’enchaînent. C’est le quatrième décès annoncé ce week-end, tous victimes de politiques meurtrières menées à cette frontière.

L'équipage du @sea-watch.org a été la cible de tirs par les gardes côtes libyens alors qu'il procédait à un sauvetage en Méditerranée. Cette attaque intervient un mois après celle d'un autre navire humanitaire alors que l’Union Européenne continue de collaborer avec la Libye.

Le corps d’un homme a été retrouvé dans un canal près de Calais alors que de nombreuses tentatives de traversées vers le Royaume-Uni ont eu lieu cette nuit. Deux femmes ont déjà été annoncées décédées suite à une autre situation ce matin. Trois morts en une nuit à la frontière.

Tôt ce matin, deux femmes ont perdu la vie sur une plage au sud de Boulogne-sur-Mer, victimes des politiques migratoires européennes. Elles tentaient de partir sur une embarcation de fortune avec l’espoir de rejoindre le Royaume-Uni. D’autres groupes sont actuellement en mer et demandent de l’aide.

ENQUÊTE : 3273 jeunes étrangers isolés vivent en errance Pour la deuxième année consécutive en France hexagonale, une enquête visant à recenser le nombre de mineur·es isolé·es étranger·es engagé·es dans une procédure pour faire reconnaître leur minorité aup...

Retrouvez le rapport complet sur notre site : utopia56.org/enquete-coor...

La France a déjà été condamnée à deux reprises par le Comité des droits de l’enfant de l’ONU, pour avoir laissé un mineur isolé étranger sans protection pendant l’attente de la décision du juge. D’autres institutions ont alerté ces derniers mois mais aucune évolution législative.

En moyenne, 60% des jeunes sont reconnu·es mineur·es après un long parcours, mais l’enquête montre une forte disparité des résultats en fonction des départements avec des taux variant de 3% à 100% selon la ville dans lequel le jeune a saisi la justice.

Près d’un tiers des jeunes recensés vivent à la rue. Les autres bénéficient d’hébergement solidaire ou de dispositifs d’urgence souvent inadaptés à des mineur·es isolés·es. Des conditions de vie alarmantes qui portent atteinte à leurs santé physique et mentale.

La part des jeunes filles recensées a presque doublé en un an, passant à plus de 10%. Une évolution particulièrement préoccupante au regard des risques accrus auxquels elles sont exposées en tant que filles, jeunes et isolées.

Bien que ce chiffre de 3273 soit une estimation basse de la réalité, il met en évidence les moyens à mobiliser pour protéger ces jeunes en recours.

Menée par la Coordination Nationale Jeunes Exilé·es en Danger (CNJED), c’est la deuxième année consécutive qu’un tel recensement est réalisé. Une centaine d’associations et de collectifs non mandatés, actifs dans 79 départements, y ont participé.