Julien Gossa

Certaines banalités universitaires prennent aujourd'hui une saveur de principe fondamental qu'il va falloir défendre.

Key principles for attractive and sustainable academic careers EUA - European University Association

The long-term sustainability and attractiveness of academic careers depend on how they relate and critically respond to societal expectations, without being subjected to short-term economic and political exploitation.
🔖 buff.ly/wX6xm0Q

#AcademicSky #HigherEdSky

Possible qu'on soit à un point de rupture, où les même les stratégies éducatives individualistes ne compensent plus l'effondrement du système global.
Mais pas sûr que pour autant on arrive à un sursaut "tout le monde gagne à ce que tout le monde soit bien éduqué, même les mieux éduqués"...

Oui, je suis tout à fait d'accord, mais je pense qu'il y avait moyen d'arriver au même résultat pour eux avec beaucoup de dégâts pour nous (et par là-même beaucoup moins de risque d'instabilité y compris pour eux).

Oui, mais les syndicats sont co-gestionnaires. Donc non.

C'est sans doute un peu plus compliqué que ça, mais ça fait sans doute partie de la question : tout notre système social et économique est très différent, pas de raisons que notre système éducatif soit identique.

Ha oui, je parlais de la sélection sur dossier, pas de la sélection sur résultats.

Oui, on a à bloc de données, de façon très fine : on a vraiment travaillé dur à avoir les origines sociales de chaque individu inscrit dans notre système éducatif, et c'est très observé par les sociologues de l'éducation.

Oui, c'est cette quatrième que j'appelais "Humanités" (qui est l'autre nom des "Arts").
Quand nos dirigeants pensent "université", ils ne pensent pas "droit et santé (ou théologie)".

Oui, mais non. Cette base idéologique est (maladroitement) assurée, mais le reste est inutilement cassé. La #LoiBaptiste montre que la LCAP est vraiment irrationnelle, entre idéologie forcenée et incompétence patentée.

Détruire Cours Florent et Ecole Bellecours n'était sans doute pas prévu.

Pas sûr que ça relève de la responsabilité de l'INSEE : à ce que j'ai compris, la France est moteur dans l'interdiction de mesurer la propriété en Europe.

Oui, mais avec différents niveaux d'intensité... Et là, l'intensité augmente brutalement.

L’occasion de rappeler qu’un ministre de l’Intérieur (désormais ministre de la Pénitentiaire) affirmait préférer "le bon sens du boucher-charcutier de Tourcoing" aux données produites par l’INSEE

Et comme personne ne sait bien sélectionner en dehors des profils extrêmes => sélectionner globalement, c'est mal.

Oui, je me rappelle que l'INSEE avait très rapidement mis à disposition un simulateur qui permettait de fabriquer son propre "panier de consommation".

Mais oui, il y aura toujours un gap entre "la mesure officielle unique pour tout le monde" et un calcul fin et informé pour chaque individu.

En ce qui concerne droit et santé, c'est historique : ce sont des facultés professionnalisantes pour des profession régulées.
Donc avec des missions très différentes de l'Université, et forcément beaucoup plus de reproduction sociale.

Je parlais plutôt de ceci. Et au delà du lapsus, c'est la première fois que je vois admis explicitement qu'on souhaite réduire la durée des études.

Je peux y trouver une forme de rationalité réformatrice "pour faire bouger le système vers une direction contraire à sa volonté, on va briser les repères et secouer très fort le bocal".

Ça perd en rationalité avec la #LoiBaptiste "Ca marche plus du tout donc faut s'entêter".

Pour être clair, je parle de cette hypothèse :

Je parlais de l'hypothèse expliquée par @pierrebat.cpesr.fr dans son second post (mais qui découle directement de la tribune).

Le droit et la médecine ne font pas partie de l'Université dans la tête des auteurs du programme. Ils parlent ici des "humanités" historiques (sciences et lettres).

Mais les lignes bougent aussi en droit et santé, et ces dirigeants aident à les faire bouger.

Oui, ça je peux l'accepter. Je ne suis pas d'accord, mais je comprends.

Par contre, coller des étiquettes "torchons" sur des serviettes, et des étiquettes "serviette" sur des torchons, puis s'affoler parce que les étiquettes sont collées n'importe comment, ça je ne vois aucune raison d'accepter.

Oui, mais je peux le comprendre en termes de rationalité si on estime que la stratification scolaires/éducative est bonne pour la société, ou au moins pas un gros problème.

Ce qui m'ennuie est qu'on bascule maintenant dans la stratification sans rationalité.

Et bon... Clairement, depuis 2018 que je regarde toutes les réforme de l'éducation, je ne vois plus beaucoup de rationalité, et de plus en plus d'idéologie. Et je vois aussi une radicalisation de cette idéologie vers l'édu-scepticisme forcené et la négation de l'humanisme.

Ca m'a toujours paru un peu trop grossier et "syndicalisto-gauchisant", "les vilains de droite idéologisés qui ne pensent qu'à contrôler la population en la rendant la plus bête possible".

Je suis plus sensible à "la base idéologique est différente, mais les décisions restent rationnelles".

If you want a weird but true fact to talk about:

Dexter Holland, lead singer of The Offspring, was instrumental in this. His doctorial thesis in molecular biology was sequencing mRNA in HIV. The paper was also heavily cited in creating the COVID-19 vaccine.

A la base, j'étais très sceptique sur cette hypothèse. Aujourd'hui, elle m'apparait évidente.

L’université destinée aux classes moyennes tel un pis-aller Ceci posé, l’expression «grande école de la classe moyenne» est une aubaine pour l’herméneute. Enfin, on dit ce qui pour nombre de politiques constitue leur idée de l’enseignement supérieur : puisqu’il existe des «grandes écoles» au sens strict, celles-ci ne sont pas destinées aux classes moyennes, et constituent ainsi l’apanage des classes supérieures. En retour, l’université est destinée aux classes moyennes, validant l’idée qu’elle constitue un pis-aller ; au lieu d’être, selon sa définition initiale, un autre type de formation, elle est une version dévaluée de l’X, Normale, Centrale, etc. Par cette formulation inouïe, on entérine sans scrupules la reproduction sociale. Les grandes écoles au sens strict sont des outils de reconduction des élites économiques. L’université s’avère, elle, un outil de reproduction des classes moyennes, puisque seules les vraies grandes écoles permettent les métiers d’élite. La combinaison de ces «grandes écoles» à deux vitesses assure la persistance du clivage de classes. Il s’agit là d’une rupture radicale avec la manière dont le système français fut conçu. Les écoles, comme leurs noms l’indiquent, préparaient un métier spécifique : les Mines, les Ponts et Chaussées, les Télécom… Même si les diplômés faisaient ensuite des carrières qui n’ont pas grand-chose à voir avec eux, l’onomastique laissait entendre un contraste avec l’université, qui, elle, a l’universel pour mission. Si les universités deviennent des écoles, et même des écoles pour les semi-pauvres, alors l’université perd sa vocation universelle.

Formidable tribune de Philippe Huneman sur le passé, l'avenir et le futur de la dualité Université/Grandes écoles dans la tête d'une grande partie des dirigeant·es en place

www.liberation.fr/idees-et-deb...

Lies, damned lies, and statistics - Wikipedia

Pas très clair :)

en.wikipedia.org/wiki/Lies,_d...

Oui :)
Je ne sais pas si la citation est authentique, mais elle est amusante.

Ma TL essaye de me dire quelque chose... Mais quoi ?