Fabrice Lenglart

...pour atteindre neutralité carbone il faudrait d’ici à 2050 baisser nos émissions de 5%/an
Conclusion : soit on parviendra à augmenter fortement ce découplage PIB/émissions à l’avenir, soit l’économie FR décroitra à long terme, soit la FR ne tiendra pas ses objectifs de réduction GES. (6/6)

De 2010 à 2024, émissions activités économiques françaises et empreinte hors émissions directes ménages ont baissé à un rythme comparable (-25 %), pendant que PIB et demande finale ont augmenté de 17% en volume => vrai découplage croissance/émissions GES, de 2%/an. MAIS... (5/6)

Intensité GES des activités éco en FR =117 grammes eqCO2/€ en 2024
Contenu en GES imports = 543g eqCO2/€
Le PIB FR recouvre bcp d'activités de services ou transformation industrielle peu intenses en GES, mais les imports sont composés de produits au fort contenu carbone. (4/6)

Les émissions françaises se replient légèrement en 2024 : -0,9%, après -6,0 % en 2023. L’empreinte carbone baisse moins vite aussi : -3,4 %, après -6,1 % en 2023. Depuis 2022, les émissions diminuent chaque année alors que le PIB s’accroît. (3/6)

En 2024 émissions GES ménages + entreprises (yc émissions à l’étranger transport maritime et aérien) + administrations = 404Mt eqCO2 (5,9 t/hab) << empreinte carbone FR = 563 Mt eqCO2 (8,2 t/hab), car émissions exportées par FR << émissions importées pour demande finale FR (2/6)

Relier agrégats économiques (PIB, consommation...) et émissions de gaz à effet de serre (GES) : émissions depuis le territoire national + empreinte carbone de la FR (= contenu GES de la demande finale des agents économiques résidents). Lisez ! (1/6)
insee.fr/fr/statistiq...

La ↘️natalité et le vieillissement de la pop contribuent à la↘️taux de mobilité résidentielle, mais peu. Contraintes financières des ménages et coût des logements peuvent expliquer la baisse + forte pour les chômeurs, les plus jeunes et les familles monoparentales. (6/6)

Personnes seules = les + mobiles : 11,2 % déménagent en 2023 si pas d’enfant.
MAIS naissance d’un enfant déterminante pour mobilité : en 2023 17,3 % des ménages concernés déménagent.
Sur 10 ans mobilité couples sans enfants↘️peu mais mobilité après naissance enfant ↘️bcp. (5/6)

À 19 ans, pic de déménagements vers autre commune (entrée enseignement sup = départ domicile parental). Puis les jeunes déménagent svt autour de 25 ans (fin études supérieures + insertion sur marché du travail). Taux de mobilité↘️jusqu’à l’âge de la retraite (léger rebond). (4/6)

L’attractivité des régions de l’ouest de la FR est très nette entre 2013 et 2023 (BRE, PDL, NAQ, OCC). Le solde des mobilités résidentielles en IdF, déjà négatif en 2013, se dégrade en 10 ans. Attractivité en hausse pour BFC et NOR. (3/6)

Ce sont les déménagements de proximité qui diminuent le plus. En 2023, 2,0M ont emménagé dans la même commune (-21% par rapport à 2013), 2,2M ont déménagé vers une autre commune du même département (-13%) et 1,7 M vers un autre département (- 9%). (2/6)

Les déménagements en FR: étude inédite @insee.fr (données recensement)
En 2023, 5,9M de personnes ont emménagé dans une nvelle résidence principale, vs 6,9M en 2013.
NETTE baisse depuis 2018 : tx de mobilité résidentielle=10,8% en 2013, 10,5% en 2018 et 8,8% en 2023. (1/6)
insee.fr/fr/statistiq...

YouTube video by Bpifrance Fabrice LENGLART au Studio Bang à BIG 2025

1. À quoi servent les statistiques publiques ?
2. Google et maintenant ChatGPT ou Mistral n’en savent-ils pas plus que l’@Insee.fr sur la société et l’économie française ?
3. Statistiques publiques contestées, démocratie menacée ?
youtu.be/VB9Zw5b7Vg4?...

À l’autre bout, PME perdent des emplois au profit des ETI mais en gagnent aussi car bcp de microE deviennent PME par ↗️de leurs effectifs. Le nb de sal dans les microE augmente peu sur 10 ans du fait de ces changements alors qu’elles créent bcp d’emplois (cf carte microE). (6/6)

Sur 10 ans, flux élevés ETI vers GE : certaines ETI franchissent le seuil de 5k salariés et deviennent GE MAIS SURTOUT bcp d'ETI (et qlq PME) sont rachetées par des GE. Le développement des GE se réalise souvent par croissance externe (rachats ou fusions-acquisitions). (5/6)

Si l’on ne compte que les variations des effectifs au sein des établissements, en 10 ans, microE, PME et ETI ont créé 870k, 655k et 346k emplois salariés, alors que les GE ont SUPPRIMÉ 173k emplois (cf cette carte sur le GE).
Au final, microE + PME = 90% des emplois créés ! (4/6)

En effet la seule comparaison entre 2012 et 2022 des stocks d’emplois par catégories d’E conduit à compter non seulnt les variations d’effectifs au sein des établissements MAIS AUSSI l’impact des changements de catégorie, par changement de taille ou par absorption ou cession d’établissements. (3/6)

En 2022 on compte : 350 GE = 4,6M sal
7k ETI = 4,2M sal
180k PME = 5,0M sal
5M microE = 3,1M sal
En 10 ans, l’emploi a progressé de +314k dans les GE, +683k ds ETI, +505k ds PME et +177k ds microE.
Donc toutes les catégories d’E ont contribué à la création d’emplois ? ...et bien NON (2/6)

En 2022 en FR, 5,2M d’entreprises = 16,8M de salariés à travers 1,7 M d’établissements employeurs. 1,7M d'emplois créés en 10 ans.
Par microE (< 10 sal et CA< 10M€), PME (<250 sal et CA< 50M€), ETI (< 5k sal et CA<1,5Md€) et grandes entreprises (GE), ça donne quoi ? (1/6)
insee.fr/fr/statistiq...

YouTube video by Bpifrance Fabrice LENGLART, Directeur général de l'Insee sur le Bang à Big 2025

"There are three kinds of lies : lies, damn lies, and statistics". Mark Twain
Alors, les statistiques mentent-elles, ou disent-elles la vérité ?
youtu.be/x4g3EiWuaZc?...

Pourquoi la statistique publique s'intéresse à nos logements Compter le nombre total de logements et leurs habitants, dénombrer les résidences principales, les résidences secondaires et les logements...

C'est vrai, ça... Pourquoi ? Lisez
blog.insee.fr/pourquoi-la-...

L’Insee et les services statistiques ministériels : un visuel commun, des valeurs communes L'Insee et les services statistiques ministériels (SSM) dévoilent une nouvelle identité visuelle harmonisée pour mieux représenter le Service stat...

Indépendance professionnelle, rigueur et intégrité : des valeurs partagées par l'ensemble des femmes et des hommes qui produisent la statistique publique au quotidien à l'@insee.fr ET dans les 16 services statistiques ministériels.
blog.insee.fr/l-insee-et-l...

La statistique publique? Un réseau de femmes et d'hommes qui produisent, à l'@insee.fr ET DANS 16 SERVICES STATISTIQUES MINISTERIELS, en toute indépendance professionnelle, l'information stat sur la vie économique et sociale.
Un bien commun indispensable au bon fonctionnement de notre démocratie.

Changement d’identité visuelle : l’Insee et les 16 services statistiques ministériels s’unissent autour d’un logo commun. Une identité partagée qui reflète l’unité, la transparence et la rigueur de la statistique publique.
👉 blog.insee.fr/l-insee-et-l...

Au sein de chaque catégorie d’entreprises, l’évolution du TI n’est pas uniforme.
Parmi les entreprises bénéficiaires entre 2016 et 2022, le TI brut (avant réduction et crédit d'impôt) AUGMENTE pour 63% des microentreprises, 45% des PME, 38% des ETI et 34% des GE. (7/7)

Sur la période, baisse TI moyen des PME de 1,7 pt à 21,4% vs baisse de celui des GE de 5,0 pts à 14,3% : la baisse du taux normal de l’IS a davantage profité aux grandes entreprises puisqu’elles sont plus souvent imposées à ce taux et que le taux réduit à 15% n’a pas bougé. (6/7)

Par taille d’entreprise, de façon structurelle :
TI des PME > TI ETI > TI grandes entreprises,
en particulier parce que les GE ont EN MOYENNE des résultats financiers et exceptionnels qui conduisent à baisser leur base fiscale. (5/7)

Entre 2016 et 2022, taux normal IS : 33,3% -> 25%. Taux fiscal moyen (≠ taux normal car taux inférieurs lorsque si CA ne dépasse pas certains seuils) :
28,2% -> 21,7%.
TI moyen : 20,7% -> 17,5% (en neutralisant impact réformes CICE et CET intervenues sur la période) (4/7)

Charge IS par rapport aux profits directement engendrés par l’activité de l’entreprise = taux implicite (TI) = IS brut /excédent net d’exploitation (= chiffre d’affaire – consommations intermédiaires – coûts salariaux – usure du capital).
Attention : ENE ≠ base fiscale (3/7)

En 2022, 2,4M d’entreprises soumises à l’IS. 2 sur 5 n’en payent pas (déficitaires). Redevables : 278Md€ de bénéfice fiscal (+71% depuis 2016), 68Md€ d’IS brut (= avant crédits d’impôt) (+31%).
IS net (= après CI) en pts de PIB: FR proche de la moyenne des pays de l’UE (2/7)